Haroué, c’est le nom d’un palais princier à la campagne ! Situé au sud de Nancy, non loin de la Colline de Sion-Vaudémont, le Château d’Haroué est un magnifique exemple d’art classique en Lorraine et une de ses plus belles résidences. Je vous propose de le découvrir grâce aux photos de ma visite.
Un peu d’histoire

Depuis le Moyen-Âge, il existait un château à Haroué. La forteresse féodale laissa place au 16e siècle à une résidence de style Renaissance. Construit pour son propriétaire, Christophe de Bassompierre, il fut ensuite ruiné pendant la Guerre de Trente Ans (1618-1648) (merci Richelieu !) Au 18e siècle, le duc de Lorraine Léopold offrit le domaine à son ami d’enfance, Marc de Beauvau-Craon. En 1720, il confia à l’architecte Germain Boffrand (neveu de Mansard) la construction de l’actuel château.
Le château est toujours habité par les descendants de Marc de Beauvau-Craon, ceci depuis huit générations.
La visite du château d’Haroué
Sa silhouette se profile de loin lorsqu’on approche le village d’Haroué par la D9 en venant de la voie express Nancy-Épinal. Le château d’Haroué est un vrai bijou d’art classique du 18e siècle.
Une fois garé en face de l’église, la visite peut commencer. On entre par la jolie grille en fer forgé de Jean Lamour donnant accès au domaine du château.

On remarque d’emblée que le château a gardé de la forteresse féodale les douves en eau. Celles-ci encerclent le château et donne à l’ensemble un caractère paisible…

D’ailleurs, Haroué joue avec les symboles. Plusieurs caractéristiques propres au château se réfèrent à la composition d’une année :
- on dénombre 365 fenêtres (mais c’est à vérifier, je n’ai pas pris le temps de les compter),
- il y a 52 cheminées (pour les semaines),
- le château comprend 12 tours (pour les mois). Certaines doivent être incluses dans les bâtiments parce que je n’en ai vu que 4 apparentes,
- 4 ponts franchissent les douves en eau (pour les saisons).
Des artistes lorrains de renom
Pour un aussi beau château, il fallait une bonne équipe d’artistes décorateurs. Marc de Beauvau-Craon a naturellement confié l’embellissement de sa nouvelle résidence à d’éminents artistes lorrains.
En observant les grilles, les balcons et la rampe d’escalier, on reconnait l’œuvre de Jean Lamour (1698-1771), aussi connu pour avoir embelli la place Stanislas à Nancy.
Son acolyte Barthélémy Guibal (1699-1757), aussi sculpteur des fontaines de la place Stanislas, a contribué à la décoration du château.
Un bel escalier à la rampe en fer forgé vous conduira au premier étage. Vous y admirerez les douze tapisseries du 17e siècle racontant lees batailles d’Alexandre le Grand. Le Salon doré date des années 1850 et ses peintures ont été exécutées par le peintre Hébert pour l’occasion d’une visite de Napoléon III.
De retour au rez-de-chaussée, vous passerez par le Salon Louis XVIII, la chambre d’apparat (celle du roi Stanislas) et le sublime Salon chinois de 1747.
Le Parc du château d’Haroué
La façade arrière du château s’ouvre sur une belle perspective créée par le jardin à la française. Dessiné par le paysagiste Emilio Terry dans les années 1950, il renforce le prestige du château.

On retrouve sur les butées d’escaliers du château les groupes d’angelots de Guibal, sculptés dans la pierre. Puis le parc à la française s’ordonne autour d’une grande allée centrale. De part et d’autres, les pelouses sont bordées de charmes taillés en cône ou en obélisque tronqué.

Le parc comprend également un petit jardin à l’anglaise avec buis et rosiers anglais.

Le château d’Haroué pratique
- Vous pouvez garer la voiture sur le grand parking en face de l’église (Place du Maréchal de Bassompierre). Localisation sur Google Maps : http://goo.gl/maps/cK3WkKB2aom.
- Il est possible de découvrir l’intérieur du château en suivant une des visites guidées (9,50 € en 2016).
- La visite du parc est libre (5 € l’entrée en 2016).
- Pour les horaires et les infos sur les visites guidées : site web du domaine d’Haroué.
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