Portes Fortifiées en Alsace - Riquewihr © French Moments
  • Home
  • Blog
  • Les 40 plus belles portes fortifiées d’Alsace
Pierre

DERNIÈRE MISE À JOUR : 30 mai 2022

Elles font partie du paysage alsacien et ouvrent l’accès au centre historique de plusieurs villages et cités de la région. Les portes de villes en Alsace contribuent au cachet de la région avec ses maisons à colombages fleuries, ses châteaux en ruines romantiques et ses belles églises romanes ou gothiques. Voici la liste des 40 portes fortifiées d’Alsace, à découvrir du nord au sud de la province !

 

Les fortifications en Alsace

En Alsace, certaines localités ont vu leur château médiéval disparaître il y a bien longtemps. C’est le cas de Riquewihr ou bien d’Altkirch.

Et d’autres villes et villages qui étaient fortifiés au moyen-âge, ne le sont plus depuis le 19e siècle, lorsque leurs remparts ont été rasés pour laisser place à des « boulevards ». Comme à Colmar.

Enfin, il existe un grand nombre de localités qui n’ont plus leurs portes fortifiées : Kaysersberg, Eguisheim ou bien Obernai.

Autour de Strasbourg - les remparts d'Obernai © French Moments
Autour de Strasbourg – les remparts d’Obernai © French Moments

Heureusement pour le touriste qui apprécie l’Alsace, il existe encore de jolies cités de caractère qui ont su garder une partie de ce patrimoine médiéval.

Les remparts de Kientzheim ou de Bergheim.

Remparts de Bergheim
L’enceinte de Bergheim (flanc nord) © French Moments

Les châteaux-forts de Ribeauvillé ou de Kaysersberg.

château de Kaysersberg
Château de Kaysersberg © French Moments

Et les portes fortifiées de 25 localités… peut-être même davantage !


L’histoire des portes de ville en Europe

Les portes de ville permettaient aux personnes, aux véhicules, aux marchandises et aux animaux d’accéder à une ville fortifiée et d’en sortir. 

Remparts de Bergheim
L’Obertor de Bergheim (façade côté campagne) © French Moments

Selon le contexte historique, elles remplissaient des fonctions liées à la défense, à la sécurité, à la santé, au commerce, à la fiscalité et à la représentation. 

De plus, leur personnel était composé d’autorités militaires ou municipales.

La porte de ville : une partie intégrante des fortifications

La porte de ville faisait partie des fortifications d’une ville. C’était jusqu’à la fin du moyen-âge le seul endroit où l’on pouvait franchir les remparts entourant la ville. Les tours et les portes avaient pour fonction d’assurer la surveillance des environs et de protéger le cœur de la ville contre d’éventuelles attaques ennemies.

Les portes de ville pouvaient être lourdement fortifiées, ornées de boucliers héraldiques, de sculptures ou d’inscriptions. Elle étaient souvent munies d’un pont-levis. Celui-ci permettait de franchir le fossé encerclant la ville. La présence de herses (de bois ou de fer) ainsi que de solides portes en chêne assuraient une protection supplémentaire.

Histoire d'Altkirch Sundgau Alsace
La vieille-porte, témoin de l’histoire d’Altkirch © French Moments

En Alsace comme en Europe, les portes fortifiées pouvaient également servir de lieu d’avertissement ou d’intimidation, par exemple en exposant les têtes de criminels décapités ou d’ennemis publics.

En fait, on les utilisait couramment pour afficher divers types d’informations publiques telles que des annonces, des barèmes de taxes et de péages, des normes de mesures locales et des textes juridiques.

Le veilleur de nuit, gardien des portes fortifiées d’Alsace

Enfin, de nombreuses localités fermaient leurs portes chaque nuit et imposaient un couvre-feu.

C’était le cas à Wangen où un veilleur, le “Torwacht” avait pour mission de fermer les portes de la ville une demi-heure après l’angélus.

Portes fortifiées d'Alsace - Niedertor à Wangen © French Moments
Sous la Niedertor à Wangen © French Moments

Le portier se rendait ensuite chez le « Schultheiss » (le maire) pour lui remettre les clés des portes fortifiées.

A partir de ce moment, aucun habitant ne pouvait entrer ni sortir du village jusqu’au lendemain.

Le gardien exécutait ses rondes pour assurer la sécurité et surtout veiller à l’extinction des feux.

Les portes de ville de l’Antiquité au 18e siècle

Les portes de ville ne datent pas que du moyen-âge : il faut ainsi remonter à l’Antiquité pour trouver les premiers ouvrages fortifiés.

Portes fortifiées d'Alsace - Niedertor à Rosheim © French Moments
Portes fortifiées d’Alsace – Niedertor à Rosheim (côté ville) © French Moments

Puis, vers la fin du 18e siècle, certaines villes en Europe ont commencé à ériger des portes de ville sans fonction militaire. Elles servaient de douane pour collecter les taxes d’entrée et de sortie (le mur des fermiers-généraux à Paris).

Pourquoi a-t-on supprimé les portes de ville au 19e siècle ?

Néanmoins, avec le développement de la stabilité politique et de la liberté de circulation, de nombreuses villes fortifiées ont supprimé leurs portes de la ville. 

L’augmentation du trafic routier a menacé de nombreuses portes de ville partout en Europe. Les autorités locales les ont détruites afin de faciliter la circulation routière.

Toutefois, un grand nombre d’entre elles subsistent encore en Alsace, en France et en Allemagne. Elles répondent ainsi à des raisons d’intérêt historique et touristique plutôt que de sécurité. 

Ces portes qui ont survécu ont été fortement restaurées voire reconstruites.

Aujourd’hui, c’est surtout en Alsace et en Allemagne que les portes de ville sont devenues l’emblème de leur ville, jouant de ce fait un rôle touristique (Riquewihr, Ribeauvillé en Alsace, Spire, Fribourg-en-Brisgau, Lubeck, Trèves en Allemagne).

Altpörtel de Spire vue de la Postplatz © BlueBreezeWiki - licence [CC BY-SA 3.0] from Wikimedia Commons
Altpörtel de Spire (Palatinat, Allemagne) © BlueBreezeWiki – licence [CC BY-SA 3.0] from Wikimedia Commons

La liste des 40 portes fortifiées d’Alsace

Voici la liste des 40 portes fortifiées d’Alsace, classées par ordre alphabétique selon leur localité.

Si vous vous apercevez qu’il en manque quelques unes à la liste, laissez-moi le nom de leur localité en commentaire en bas de cet article ! Merci d’avance pour votre aide, cela permettra d’enrichir cet article 🙂

Altkirch

A l’origine, Altkirch possédait trois portes de ville et un château. Ce dernier fut rasé au 19e siècle pour faire place à l’église actuelle.

Quant aux portes, il n’en reste plus qu’une : la Vieille-Porte ou Porte de Belfort (car elle donnait accès à la route de Belfort).

Portes fortifiées d'Alsace - Altkirch © French Moments
La vieille-porte (ou porte de Belfort) à Altkirch © French Moments

Cette porte date de 1245, à l’époque de l’édification des remparts d’Altkirch. On érigea un bâtiment au-dessus de la porte vers 1560 puis fut restaurée aux 18e et 19e siècles, notamment pour l’élargir à la circulation.

En franchissant la porte, on découvre les voûtes intérieures et un pigeonnier. Côté campagne, on distingue encore les vestiges des remparts, le long du boulevard Clemenceau.

Découvrez Altkirch sur le blog…

Ammerschwihr

La Porte Haute (ou Obertor) d’Ammerschwihr date de la première moitié du 14e siècle. Avec une hauteur d’environ 20 mètres, elle se caractérise par sa haute toiture sur laquelle se trouve un nid de cigogne.

Portes fortifiées d'Alsace - Ammerschwihr © French Moments
La Porte Haute d’Ammerschwihr © French Moments

La construction est renforcée par des contreforts et par des chaînes d’angles. La partie supérieure de la porte de ville est à pans de bois.

Côté campagne, la porte possède un arc brisé. Côté ville, elle montre une arcade cintrée. Observez les cadrans solaires sur ses deux faces.

Découvrez Ammerschwihr sur le blog…

Belfort

Il y a longtemps, Belfort faisait partie du Sundgau autrichien. Aujourd’hui incluse dans la région Bourgogne-Franche-Comté, la Cité du Lion a gardé le souvenir de son appartenance à l’Alsace, notamment dans l’aspect de sa vieille-ville.

Belfort © French Moments
La vieille-ville de Belfort © French Moments

Dans la seconde moitié du 17e siècle, Belfort est devenue une forteresse royale et une place de guerre, grâce aux fortifications de Vauban. En effet, le roi Louis XIV missionna Vauban pour dresser une “ceinture de fer” sur les frontières du Royaume de France. L’architecte militaire construisit la fameuse Citadelle et aménagea ses remparts.

En 1687, il acheva la construction de la Porte de France (détruite en 1892) et de la magnifique Porte de Brisach, donnant sur la route de l’est (et donc de l’Allemagne). Cette dernière est restée dans son état d’origine.

Portes fortifiées d'Alsace - Belfort - Porte de Brisach © Andrzej Harassek - licence [CC BY-SA 3.0] from Wikimedia Commons
Portes fortifiées d’Alsace – la Porte de Brisach à Belfort © Andrzej Harassek – licence [CC BY-SA 3.0] from Wikimedia Commons
Observez la partie supérieure de la porte : le médaillon central qui l’orne porte trois fleurs de lys encadrées par un faisceau de drapeaux et de trophées. Sur le fronton triangulaire, on aperçoit le soleil, emblème de Louis XIV, accompagné de sa devise « Nec pluribus impar » (nul ne peut lui être comparé). 

Portes fortifiées d'Alsace - la Porte de Brisach à Belfort © Krzysztof Golik - licence [CC BY-SA 4.0] from Wikimedia Commons
Portes fortifiées d’Alsace – la Porte de Brisach à Belfort © Krzysztof Golik – licence [CC BY-SA 4.0] from Wikimedia Commons
Découvrez Belfort sur le blog…

Bergheim

Bergheim est une des rares localités alsaciennes qui a gardé sa double enceinte médiévale. La cité historique se trouve à l’intérieur d’un rectangle de 300 m sur 500 m, aux angles arrondis.

Remparts de Bergheim © French Moments
L’enceinte de Bergheim (flanc nord) © French Moments

Au moyen-âge, quatre portes de ville se dressaient à chacun des points cardinaux de Bergheim : 

  • la Neutor au sud en direction de Guémar, 
  • la Leimentor au nord,
  • l’Untertor à l’est vers Sélestat
  • l’Obertor, à l’ouest, ouvrait la route vers Ribeauvillé. 

C’est cette dernière, datant de 1310, qui nous est parvenue intacte.

D’une hauteur de 22 mètres, la Porte Haute (Obertor) se dresse ainsi sur le flanc occidental de l’enceinte de Bergheim.

Bergheim © French Moments
Bergheim, l’Obertor © French Moments

Elle a la particularité de posséder une haute toiture couverte de tuiles vernissées qui évoquent … la Bourgogne ! 

La façade côté campagne apparait sous des traits assez austères. En revanche, la façade côté ville est plus accueillante avec ses colombages. Cette caractéristique est similaire à la fameuse porte de ville de Riquewihr, le Dolder.

Remarquez à l’entrée de la porte côté campagne le “Lack’mi” qui accueille les visiteurs depuis le 16e siècle en leur montrant… son charmant derrière !

Le Lack'mi de Bergheim © French Moments
Le Lack’mi de Bergheim © French Moments

Découvrez Bergheim et le Lack’mi sur le blog…

Bœrsch

Bœrsch est une petite cité très pittoresque située dans le vignoble alsacien, non loin d’Obernai. De l’époque médiévale, le centre historique a conservé trois des quatre portes fortifiées d’origine. Elles se ressemblent beaucoup avec leur haute toiture.

  • La Tour Haute (ou Obertor) se situe au sud de Bœrsch. Restaurée en 1908, elle présente une fresque de Saint Médard, patron de la paroisse, par le peintre Dietrich.

Portes fortifiées d'Alsace - Porte Haute de Bœrsch © Ralph Hammann - licence [CC BY-SA 4.0] from Wikimedia Commons
Portes fortifiées d’Alsace – Porte Haute de Bœrsch © Ralph Hammann – licence [CC BY-SA 4.0] from Wikimedia Commons
Portes fortifiées d'Alsace - Porte Haute de Bœrsch © Ralph Hammann - licence [CC BY-SA 4.0] from Wikimedia Commons
La fresque de St Médard, Porte Haute de Bœrsch © Ralph Hammann – licence [CC BY-SA 4.0] from Wikimedia Commons

  • La Tour Arrière (ou Aftertor) se trouve au nord. Remarquez le puits qui se trouve à proximité, près de l’escalier qui mène au chemin de ronde.
Portes fortifiées d'Alsace - la Tour Arrière à Bœrsch © French Moments
Portes fortifiées d’Alsace – la Tour Arrière à Bœrsch © French Moments
  • La Tour Basse (ou Niedertor) contrôlait l’entrée ouest de Bœrsch et s’ouvre sur le vignoble. Elle abrite une statue de la Vierge.
Portes fortifiées d'Alsace - Tour Basse à Bœrsch © French Moments
Portes fortifiées d’Alsace – Tour Basse à Bœrsch © French Moments
  • On rasa la quatrième porte, la Pfaffentor, en 1758 parce qu’elle était devenue vétuste.

Cernay

Au moyen-âge, Cernay était une ville fortifiée. De cette époque subsiste certains vestiges : la tour d’angle sud-est, massive et circulaire et la Porte de Thann.

Portes fortifiées d'Alsace - La Porte de Thann à Cernay © French Moments
La Porte de Thann à Cernay © French Moments

La Porte de Thann faisait partie des fortifications de la ville de Cernay depuis le 13e siècle.

Les murs de la tour sont en moellons et les étages sont en pan de bois. La logette de la face ville date du 16e siècle. 

Les combats de la guerre de 1914-18 ont fortement endommagé la porte de ville et celle-ci fut restaurée après 1921. 

De nos jours, la Porte de Thann abrite le musée d’histoire et d’archéologie. Ses 4 salles d’exposition présente l’histoire de Cernay et sa région pendant les époques préhistorique, romaine et médiévale.

Châtenois

Malgré son nom, la Tour des Sorcières est une jolie porte de ville datant de 1432 et remaniée dans sa partie supérieure vers 1830.

Portes fortifiées d'Alsace - Tour des Sorcières à Châtenois © French Moments
Une des plus belles portes fortifiées d’Alsace : la Tour des Sorcières à Châtenois © French Moments

On lui a donné le nom « Tour des Sorcières » suite à la présence d’une tour à proximité qui servait de cachot aux personnes accusées de sorcellerie. On y dénombra 7 exécutions de 1619 à 1629. Le sinistre bâtiment fut rasé en 1927.

Dachstein

La Porte de la Bruche se situe à l’entrée Nord de Dachstein. Elle fait partie des vestiges des remparts médiévaux de la cité.

Portes fortifiées d'Alsace - Porte de la Bruche à Dachstein © French Moments
Portes fortifiées d’Alsace – Porte de la Bruche à Dachstein © French Moments

À l’origine, elle se trouvait au niveau des murailles et permettait l’accès au village. Autrefois, la Porte de la Bruche possédait des angles renforcés par des pierres à bossage.

Dambach-la-Ville

Dambach-la-Ville est un bourg historique qui a conservé trois portes de ville.

La construction du rempart en pierre de Dambach commença en 1323 pour se terminer sous le règne de Berthold II de Bucheck (1328-1353), évêque de Strasbourg. 

De nos jours subsistent trois des quatre portes d’origine : 

  • La porte de Blienschwiller (ou Grendelthor), construite à l’emplacement d’une ancienne clôture en bois (Grendel).
Porte fortifiée à Dambach-la-Ville © French Moments
Porte fortifiée à Dambach-la-Ville © French Moments
  • La porte d’Ebersheim (ou Unterthor) est une tour de donjon construite en granit. Une inscription sur le côté intérieur de la porte mentionne la date de la pose de la première pierre : 12/07/1323.
Porte fortifiée à Dambach-la-Ville © French Moments
Porte fortifiée d’Ebersheim à Dambach-la-Ville © French Moments
  • Enfin, la porte Dieffenthal (ou Neuthor) est la plus récente des trois. Elle a été construite en granit avec un arc brisé en grès rose.
Portes fortifiées d'Alsace - Porte de Dieffenthal © Ralph Hammann - licence [CC BY-SA 4.0] from Wikimedia Commons
Porte de Dieffenthal à Dambach © Ralph Hammann – licence [CC BY-SA 4.0] from Wikimedia Commons
  • Quant à la quatrième porte (porte d’Oberthörel), plus petite et située à l’ouest, elle a disparu depuis.

Découvrez Dambach-la-Ville sur le blog…

Guémar

La Porte Haute (ou Obertor) date de 1400 et faisait partie du rempart de Guémar au moyen-âge.

Portes fortifiées d'Alsace - Guémar © Ralph Hammann - licence [CC BY-SA 4.0] from Wikimedia Commons
La Porte Haute à Guémar © Ralph Hammann – licence [CC BY-SA 4.0] from Wikimedia Commons
Construite en pierres de taille, elle comprend à l’étage un poste de garde construit à pans de bois.

Remarquez au-dessus du passage les armoiries de Guémar (restaurées en 2009) et à côté de la porte de ville un segment du mur de l’enceinte primitive.

Haguenau

De son passé médiéval, Haguenau a conservé deux portes de ville :

  • La Porte de Wissembourg. Elle se situe au milieu d’un rond-point au carrefour de la Grand’rue, le boulevard de la Libération et la route de Wissembourg. La porte de ville remonte au 14e siècle. Elle possède un plan rectangulaire en brique et en grès avec plusieurs marques de tâcherons (1574). Comme son nom l’indique, la Porte de Wissembourg ouvrait l’accès au nord, en direction de Wissembourg.
Portes fortifiées d'Alsace - Haguenau - Porte de Wissembourg © GFreihalter - licence [CC BY-SA 3.0] from Wikimedia Commons
Haguenau – Porte de Wissembourg © GFreihalter – licence [CC BY-SA 3.0] from Wikimedia Commons
  • La Porte des Chevaliers. Cette porte de ville de plan carré en brique se situe en face de l’hôtel de ville et date de 1235 environ. Après le moyen-âge, la porte servit de poudrière puis de prison.
Portes fortifiées d'Alsace - Haguenau - Porte des Chevaliers © Globeroutard - licence [CC BY-SA 3.0] from Wikimedia Commons
Haguenau – Porte des Chevaliers © Globeroutard – licence [CC BY-SA 3.0] from Wikimedia Commons

Kientzheim

Kientzheim (à ne pas confondre avec Kintzheim !) est un des rares villages d’Alsace à avoir conservé ses remparts médiévaux.

Toutefois, il ne subsiste qu’une seule porte de ville : la Porte Basse (ou Niedertor), du 15e siècle.

Portes fortifiées d'Alsace - Kientzheim © French Moments
La porte basse de Kientzheim © French Moments

On surnomme cette entrée est de Kientzheim, la Porte Lalli. La raison est assez anecdotique. Observez dans la partie supérieure de la porte la meurtrière en forme de bouche grimaçante. Cette figurine de pierre tire la langue (elle-même métallique !).

Le Lalli de Kientzheim © French Moments
Détail du Lalli sur la porte basse de Kientzheim © French Moments

On prétendait que le Lalli était destiné aux ennemis de la cité, mais les Kientzheimois affirment qu’il ne fait la grimace qu’à ceux qui le regardent !

Découvrez Kientzheim sur le blog…

Lauterbourg

La Porte de Landau à Lauterbourg ne date pas du moyen-âge, même si elle se dresse à l’emplacement des anciens remparts médiévaux. Comme la porte de Brisach à Belfort, elle date de l’époque Vauban (1708) et faisait partie d’un ensemble de système de fortifications visant à protéger les frontières du Royaume de France contre d’éventuelles attaques ennemies.

La Porte de Landau à Lauterbourg © peter schmelzle - licence [CC BY-SA 3.0] from Wikimedia Commons
La Porte de Landau à Lauterbourg © peter schmelzle – licence [CC BY-SA 3.0] from Wikimedia Commons
Observez le soleil sculpté sur l’une des faces de la porte. Il rappelle le serment d’allégeance prêté au roi de France en 1680. La salle d’exposition à l’étage abrite une maquette des fortifications de Lauterbourg, d’après les plans de 1782.

Molsheim

La Porte des Forgerons (ou Schmiedtor), date des années 1250-1260, à l’époque où l’on entoura Molsheim de remparts. Il s’agit de la seule porte de ville qui nous est parvenue, les autres portes ayant été détruites au 19e siècle.

Autour de Strasbourg - La porte des Forgerons à Molsheim © French Moments
Autour de Strasbourg – La porte des Forgerons à Molsheim © French Moments

La tour, de plan carré, est percée d’une porte en arc brisé. Elle compte quatre étages puis une toiture à quatre pans. Enfin, au sommet se trouve un clocheton abritant une petite cloche. 

Observez la statue de la Vierge à l’Enfant sur le côté campagne de la porte. D’une hauteur de deux mètres et d’un poids de 500 kg, elle est en fonte dorée à la feuille d’or. Il s’agit d’un don de la bourgeoisie de Molsheim (1868).

Portes fortifiées d'Alsace - Porte des Forgerons à Molsheim © French Moments
La Vierge à l’Enfant, Porte des Forgerons à Molsheim © French Moments

Mutzig

La Porte de Strasbourg (ou Porte Saint-Maurice) ouvrait l’accès à la cité depuis l’ouest (la route de Strasbourg). Elle faisait partie des fortifications de Mutzig, au même titre que deux autres portes de ville, aujourd’hui disparues.

La Porte de Strasbourg remonte à la fin du 13e siècle (ou début du 14e s.)

Portes fortifiées d'Alsace - Mutzig - Porte de Strasbourg © Ralph Hammann - licence [CC BY-SA 4.0] from Wikimedia Commons
Mutzig – Porte de Strasbourg © Ralph Hammann – licence [CC BY-SA 4.0] from Wikimedia Commons
La partie supérieure est un ajout de 1550. Quant à la toiture, elle date du 17e siècle. Le premier étage servit de prison jusqu’à la fin de la première guerre mondiale. Côté campagne, admirez la peinture qui représente Saint-Maurice.

Portes fortifiées d'Alsace - Mutzig - Porte de Strasbourg © Ralph Hammann - licence [CC BY-SA 4.0] from Wikimedia Commons
Mutzig – Porte de Strasbourg © Ralph Hammann – licence [CC BY-SA 4.0] from Wikimedia Commons

Neuf-Brisach

La ville fortifiée de Neuf-Brisach créée ex nihilo en 1697 dans la plaine d’Alsace, en face de Vieux-Brisach (Breisach-am-Rhein, en Allemagne). Elle est l’unique illustration du “troisième système” de Vauban. Le roi Louis XIV a lui-même choisi le plan octogonal de la nouvelle cité sur les trois projets soumis par Vauban.

Depuis 2008, Neuf-Brisach est membre du réseau des sites majeurs de Vauban, lequel est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Neuf-Brisach Alsace Haut-Rhin
Neuf-Brisach vue du ciel © Luftfahrer – licence [CC BY-SA 3.0] from Wikimedia Commons
L’accès à la place forte de Neuf-Brisach s’effectue au travers de trois portes carrossables :

  • la Porte de Colmar (au nord-ouest), 
  • la Porte de Strasbourg (au nord-est) 
  • et la Porte de Bâle (au sud-est). 
  • La Porte de Belfort (au sud-ouest) est exclusivement piétonne.

Deux portes méritent la visite :

La Porte de Colmar donne accès à la ville par un tunnel qui passe sous un vestibule voûté. Le rez-de-chaussée abritait le poste de police, le corps de garde de l’officier de service et une prison. Le premier étage possédait un appartement de fonction destiné à un officier de l’état-major.

Portes fortifiées d'Alsace - Neuf-Brisach Porte de Colmar © Gzen92 - licence [CC BY-SA 4.0] from Wikimedia Commons
Portes fortifiées d’Alsace par Vauban : la Porte de Colmar à Neuf-Brisach © Gzen92 – licence [CC BY-SA 4.0] from Wikimedia Commons
La Porte de Belfort (1700) abrite au rez-de-chaussée le Musée Vauban, créé en 1957.

Neuf-Brisach Haut-Rhin Alsace
La porte de Belfort à Neuf-Brisach © French Moments

Ribeauvillé

Au moyen-âge, Ribeauvillé était découpé en quatre quartiers indépendants qui étaient accessibles par une porte de ville. Des quatre portes, une seule subsiste de nos jours : la Tour des Bouchers. Elle permettait le passage entre la vieille-ville et la ville-moyenne.

Tour des Bouchers Ribeauvillé © French Moments
Une des portes fortifiées d’Alsace les plus emblématiques : la Tour des Bouchers à Ribeauvillé © French Moments

La tour doit son nom aux activités de boucherie qui avaient lieu dans le quartier.

La porte de ville remonte à 1287 et se composait à l’origine de trois étages. On la rehaussa en 1536. Elle servit successivement de tour de guet, de beffroi et de prison.

Tour des Bouchers Ribeauvillé Alsace © French Moments
La Tour des Bouchers de Ribeauvillé © French Moments

En 1803, le toit en pavillon fut détruit par un incendie, ce qui amena la municipalité à considérer la démolition de la tour. En effet, elle entravait la circulation des carrosses le long de la Grande Rue.

Observez (avec des jumelles !) les gargouilles sur les deux faces de la tour et au sommet. Vous y apercevrez des hommes grimaçant, un lion et un fou portant des écus armoriés (ceux des Ribeaupierre et des Furstenberg). On remarquera également les armoiries des Ribeaupierre sur les faces est, ouest et nord du garde-corps supérieur (avec le collier de la Toison d’or).

Découvrez Ribeauvillé sur le blog…

Riquewihr

La première enceinte fortifiée de Riquewihr date de 1291. Il subsiste de nombreux vestiges dont deux portes de ville : l’Obertor et le magnifique Dolder.

Le Dolder

Vu de la rue du Général de Gaulle, le Dolder est sublime avec ses étages à pans de bois et encorbellements. Haut de 25 mètres, c’est le monument emblématique de Riquewihr. 

Le Dolder de Riquewihr, une des plus belles portes fortifiées d'Alsace © French Moments
Le Dolder de Riquewihr, une des plus belles portes fortifiées d’Alsace © French Moments

Construit à partir de 1291, le Dolder est à la fois la porte d’entrée supérieure, une tour de garde et un beffroi. 

La façade côté ville est très pittoresque avec ses colombages. Ses quatre étages étaient occupés par la famille du gardien.

Riquewihr © French Moments
Le Dolder à Riquewihr et ses géranium © French Moments

Quant à la façade côté campagne, elle apparaît bien plus austère. Cette entrée dans la ville devait en effet se montrer impressionnante aux ennemis. 

Tout en haut de la tour, la petite cloche permettait au gardien d’avertir la population en cas de danger imminent.

Riquewihr © French Moments
Cloche au sommet du Dolder © French Moments

A l’intérieur de la tour se trouve le petit musée du Dolder qui présente une collection d’armes et d’autres objects anciens.

La Porte Haute

Une fois passé sous le Dolder, une autre porte fortifiée ferme l’accès au village à l’ouest : il s’agit de l’Obertor (ou Porte Haute).

Portes Fortifiées en Alsace - Riquewihr © French Moments
Les plus belles Portes Fortifiées d’Alsace – Photo: Riquewihr © French Moments

Elle date de 1500 et était destinée à renforcer la seconde enceinte de la cité, construite pour répondre au développement des armes à feu. Remarquez sa herse (une des plus anciennes d’Europe !) et la place de l’ancien pont-levis.

Découvrez Riquewihr sur le blog…

Rosheim

Rosheim, ancienne cité membre de la Décapole alsacienne, a conservé quatre portes de ville, ainsi que de nombreux vestiges de ses remparts. Deux séries d’enceintes entouraient la bourgade au moyen âge :

  • le rempart intérieur (13e siècle) qui entourait la Mittelstadt. On y trouve deux portes de ville : la Porte de l’Hôtel de Ville et la Porte de l’Ecole, ainsi qu’une tour d’angle.
  • le rempart extérieur (seconde moitié du 14e siècle) se composait de trois portes et huit tours. Il ne subsiste que la porte de la Vierge, la Porte du Lion, ainsi que des tours en ruine.

Les quatre portes de ville de Rosheim sont :

  • La Porte de l’Hôtel de Ville (ou Zittgloeckeltor). Elle se situe dans le prolongement de l’hôtel de ville.
Portes fortifiées d'Alsace - Porte de l'Hôtel de Ville à Rosheim © French Moments
Portes fortifiées d’Alsace – Porte de l’Hôtel de Ville à Rosheim (côté ville) © French Moments
  • La Porte de l’Ecole (ou Hohenbourg), l’ancienne Porte du Milieu (ou Mitteltor) qu’entoure l’école Hohenbourg. 
Autour de Strasbourg - Porte fortifiée à Rosheim © French Moments
Portes fortifiées d’Alsace – la Porte de l’Ecole à Rosheim © French Moments
  • La Porte de la Vierge (ou Porte Basse ou Niedertor).
Portes fortifiées d'Alsace - Niedertor à Rosheim © French Moments
Portes fortifiées d’Alsace – Niedertor à Rosheim (côté campagne) © French Moments
  • Et au nord de la ville, la Porte du Lion.
Portes fortifiées d'Alsace - Porte du Lion à Rosheim © Ralph Hammann - licence [CC BY-SA 4.0] from Wikimedia Commons
Portes fortifiées d’Alsace – Porte du Lion à Rosheim © Ralph Hammann – licence [CC BY-SA 4.0] from Wikimedia Commons

Sélestat

Sélestat se classe troisième ville d’Alsace pour sa richesse patrimoniale, après Strasbourg et Colmar. L’ancienne ville membre de la Décapole alsacienne a conservé trois portes de ville : la Tour de l’Horloge et la Tour des Sorcières de l’époque du moyen-âge, et la Porte de Strasbourg du 17e siècle.

La Tour de l’Horloge

La Tour de l’Horloge (ou Tour Neuve) était l’un des principaux accès fortifiés de la ville.

Portes fortifiées d'Alsace : la Tour de l'Horloge à Sélestat © French Moments
Une des plus belles portes fortifiées d’Alsace : la Tour de l’Horloge à Sélestat © French Moments

Elle s’ouvre sur la rue des Chevaliers. Construite au 13e siècle, elle fut grandement remaniée au 17e siècle. En 1614, on la coiffa d’une toiture en forme de bulbe et d’échauguettes, le tout surmonté d’une lanterne. La fresque que l’on aperçoit de la rue du Président Poincaré représente la crucifixion. Deux autres fresques situées sous la tour font allusion aux puissantes corporations qui régissaient l’activité sélestadienne : bouchers, tanneurs, vignerons…

La Tour des Sorcières

Ce nom lugubre correspond à une tour datant du 13e siècle. Son nom d’origine, la « Niedertor » signifie la porte basse.

Tour des Sorcières de Sélestat © French Moments
Tour des Sorcières de Sélestat © French Moments

La Tour des Sorcières gardait l’accès à la ville par le nord. Au 17e siècle, on a muré les arcades du rez-de-chaussée pour y enfermer les femmes accusées de sorcellerie.

La Porte de Strasbourg

Située près de la Tour des Sorcières, la Porte de Strasbourg fut construite de 1679 à 1681. Elle faisait partie intégrante de l’enceinte de Vauban. Des trois portes originales du système Vauban, elle est la seule qui subsiste aujourd’hui.

Porte de Strasbourg à Sélestat © French Moments
Porte de Strasbourg à Sélestat © French Moments

Observez la façade orientée vers l’extérieur : elle est bien plus décorée que son revers. Outre les nombreux symboles à la gloire de l’armée, on y retrouve le lion du blason de Sélestat, l’archange Saint-Michel (patron des gens d’armes et des soldats). 

Vous trouverez trois fleurs de lys au-dessus du lion – la marque du royaume de France. 

Dans l’espace central de la porte, remarquez le buste de Marianne (symbole de la République française). Avant la Révolution s’y trouvait un buste de Louis XIV. Quant à la façade intérieure, moins pompeuse, elle ressemble à un petit hôtel particulier.

Découvrez Sélestat sur le blog…

Strasbourg

Des fortifications médiévales de Strasbourg subsistent peu de vestiges. Les fameux Ponts Couverts du 13e siècle en sont le symbole.

Il existe cependant une porte de ville à Strasbourg, qui date de la même époque (vers 1200-1250) : la Porte de l’Hôpital (ou Spitaltor).

Portes fortifiées d'Alsace - Strasbourg - Porte de l'Hôpital © Ji-Elle - licence [CC BY-SA 3.0] from Wikimedia Commons
Strasbourg – Porte de l’Hôpital © Ji-Elle – licence [CC BY-SA 3.0] from Wikimedia Commons
Cette porte-tour défensive était fermée et ouverte matin et soir par les francs-bourgeois, puis par les tailleurs.

La porte fut grandement remaniée au 17e siècle avec l’ajout d’un lanternon pour servir d’observatoire. Elle fait aujourd’hui partie du complexe de l’Hôpital civil de Strasbourg, d’où son nom.

Observez la façade côté campagne qui présente une peinture du 14e siècle. Il s’agit d’une crucifixion où la douleur de Marie est représentée par une épée dans le coeur.

Découvrez la Grande Ile de Strasbourg sur le blog…

Turckheim

Au 14e siècle, suivant l’adhésion de Turckheim à la Décapole alsacienne, on fortifia la Ville Libre impériale. La cité historique en a conservé trois portes fortifiées :

La porte de France

La porte de France (Niedertor) est une tour massive et quadrangulaire qui remonte à 1330 pour ses parties basses. Il faut l’imaginer munie d’un pont-levis et d’une herse, disparus depuis. Au sommet se trouve un nid de cigognes.

Porte de France, Turckheim © French Moments
Porte de France © French Moments

La porte ouvrait l’accès au sud de l’Alsace et à la Suisse, et plus particulièrement au commerce extérieur avec « l’étranger ».

Le gardien était chargé de fermer les deux battants après l’angélus du soir. Le lendemain, il les rouvrait à l’angélus du matin. La tradition voulait que la porte reste fermée le dimanche jusqu’à la fin de la messe.

La porte de Munster

La porte de Munster (Obertor) date du 14e siècle et ouvrait l’accès à la vallée de Munster, et au-delà, par le col de la Schlucht, à la Lorraine.

Porte de Munster, Turckheim © French Moments
Porte de Munster © French Moments

Observez les fenêtres : elles sont ornées de coquilles Saint-Jacques, ce qui signifie qu’elle se situait sur la chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Toutefois, la porte fut associée au triste sort des 26 femmes accusées de sorcellerie entre 1572 et 1626. D’où son surnom de « Porte des Supplices ». C’est de la porte de Munster qu’elles quittaient la ville pour rejoindre le lieu-dit Wann, où elles étaient brûlées vives.

Plus tard, en 1675, c’est par cette porte que le maréchal Turenne et son armée entrèrent à Turckheim.

Enfin, la petite cloche qui se trouve tout en haut dans le campanile servait à donner l’alerte en cas d’orage. Elle est toujours intacte.

La porte du Brand

La porte du Brand (Öltor) est la plus défensive des trois portes de Turckheim. C’est ainsi la plus austère. Massive et sans décoration particulière, la porte était équipée d’un herse et d’un pont-levis franchissant un fossé qui est toujours visible aujourd’hui.

Porte du Brand, Turckheim © French Moments
Porte du Brand © French Moments

L’édifice doit son nom au vignoble du Brand auquel elle donne l’accès. Pendant les vendanges, on laissait ses portes battantes exceptionnellement ouvertes.

En 1850, elle échappa à la démolition grâce à la mobilisation des habitants.

Découvrez Turckheim sur le blog…

Wangen

Wangen est un ravissant village alsacien situé au nord de la Route des Vins d’Alsace. Les anciennes fortifications du village comprenaient à l’origine trois portes : la Niedertor, la Sommertor et la Motscheltor. Cette dernière fut détruite en 1887.

La Porte Basse (ou Niedertor)

Il s’agit de la plus belle porte du village et sa construction remonte à la fin du 13e siècle. Jusqu’au 17e siècle, des douves larges de 15 mètres et profondes de 6 m en défendaient l’accès.

Portes fortifiées d'Alsace : Wangen © French Moments
Portes fortifiées d’Alsace : Wangen © French Moments

La porte était fermée à l’origine par deux battants en bois (pas de herse). Remarquez la bretèche au-dessus de la porte.

La Porte du Sud (ou Sommertor / Sondertor)

Cette porte qui se situe au sud-est de l’enceinte fut remaniée aux 16e et 17e siècles. En l’observant de plus près, on remarque la trace des gonds, des portes et de l’ancien pont-levis.

Portes fortifiées d'Alsace - Niedertor à Wangen © French Moments
La Porte du Sud à Wangen © French Moments

Côté campagne, on aperçoit également les deux cannonières à redents du 16e siècle.

Wasselonne

La Tour du Château à Wasselonne n’est pas exactement une porte de ville car il s’agit de la porte d’entrée du château aujourd’hui disparu.

La tour fortifiée de Wasselonne © French Moments
La tour fortifiée de Wasselonne © French Moments

En effet, au moyen âge, un château-fort flanqué de 27 tours défendait la cité de Wasselonne. Il s’agissait à l’époque d’une des forteresses les plus importantes de Basse Alsace. 

Il subsiste quelques vestiges du château, dont des tours rondes et la fameuse Tour du Château qui en marquait l’entrée.

Deux tourelles rondes encadrent la tour-porte. Quant à la tour carrée proprement dite, il s’agit d’un ajout datant de 1789. Cela permettait de remplacer l’ancienne tour de guet qui se trouvait au centre du château jusqu’en 1674. La partie inférieure abritait le logement du gardien et des cellules pour prisonniers.

La tour fortifiée de Wasselonne © French Moments
La tour fortifiée de Wasselonne © French Moments

Petite anecdote : la tour renferme une cloche de 760 kg datant de 1818, ainsi qu’un mécanisme d’horlogerie de 1881.

Wihr-au-Val

Une porte fortifiée de plan rectangulaire marque l’entrée du village de Wihr-au-Val : la Untertor. Sa construction remonte à 1303 lorsque Wihr-au-Val fut fortifiée.

Portes fortifiées d'Alsace - Wihr-au-Val - Untertor © Madaki - licence [CC BY 2.5] from Wikimedia Commons
Wihr-au-Val – Untertor © Madaki – licence [CC BY 2.5] from Wikimedia Commons
Le rez-de-chaussée actuel date du moyen âge. Les parties supérieures ont gravement souffert des bombardements du 18 juin 1940 et on engagea une période de restauration entre 1958 et 1960.


En savoir plus sur les portes fortifiées d’Alsace

D’autres portes de ville à découvrir sur le blog :

Epinglez sur Pinterest

Portes Fortifiées d'Alsace pour Pinterest © French Moments


 

A propos de l'auteur

Pierre a grandi en Alsace, en Lorraine et en Allemagne avant de s’établir en Australie. Passionné de la France et de sa culture, il a fondé French Moments, une organisation initialement basée à Sydney qui promeut notre beau pays au public anglophone. En 2014, il est revenu s’installer en Europe avec son épouse Rachel et sa petite fille Aimée. Professeur d’économie et de management en BTS, Pierre est également formateur de français en langue étrangère et guide touristique. Après avoir résidé quelques années en Ile de France et en Savoie, il promeut aujourd'hui la France depuis l'East Sussex en Angleterre.

Articles similaires

Laissez un commentaire !

  • Une fois encore, vous nous surprenez par la richesse de cet article ! Détails, photos… on sent votre enthousiasme en vous lisant !!
    Un grand MERCI Pierre !
    Ma porte préférée est là même que la vôtre ! 😁
    J’espère que vous êtes parfaitement remis !

  • Bonjour Pierre,

    Merci Pierre pour ce récapitulatif des Portes d’Alsace.
    Etant de la région, j’ai découvert dans cet article plusieurs portes dont j’ignorais l’existence.
    Dommage, à Mulhouse, les portes ne portent plus que les noms….seules deux sont encore présentent. (Tour/porte du Bollwerk et Tour du Diable) .

    Bonne journée et merci pour ce flot d’informations sur ma région.,

    Paul

    • Avec plaisir Paul ! J’ai hésité à inclure dans la liste le Bollwerk à Mulhouse… mais je me souviens qu’un guide m’avait expliqué qu’à l’époque, ce n’était pas une porte de ville proprement dite. Les arches d’ouverture auraient été percées bien plus tard, je crois au 19e siècle.

  • Merci Pierre pour ce magnifique article ! Je n’imaginais pas qu’il y en avait autant, toutes plus belles les unes que les autres ! Mais tout comme vous, je pense que la plus belle d’entre elles est Le Dolder de Riquewihr, magnifique côté intérieur avec ses colombages et ses géraniums. Merci pour vos reportages sur le Patrimoine d’Alsace, c’est un plaisir de vous lire. Bonne continuation !

  • Voici ce que j’ai trouvé sur Internet.
    C’est sans doute vers 1222 que Mulhouse se dote de son premier mur d’enceinte. Les murailles sont ensuite surélevées, jusqu’à atteindre 6 mètres de haut à la fin du XIVe siècle. Le système de défense se met en place : on aménage un chemin de ronde, des tours de guet et des portes sont percées :

    -porte de Bâle

    -porte Jeune (Jungentor)

    -porte du Miroir (Spiegeltor)

    -porte Haute (Obertor)

    -porte Nesseltor

    La tour du Bollwerk (tour du bastion) complétait à l’est de la ville les fortifications. Elle est édifiée au 14e s. à proximité du point de convergence des fossés, qui contribuaient eux aussi à protéger la ville, elle change plusieurs fois d’aspect au fil des siècles.

    Tour crénelée à l’origine, elle est surmontée d’un toit à quatre pans au 18e s. puis d’un clocheton en 1840.

    Le toit est de nouveau modifié en 1892 pour prendre sa forme actuelle.

    Elle constitue l’un des rares vestiges du système de défense de la ville : l’enceinte est détruite à partir de 1809 afin de faciliter les communications dans une ville qui s’industrialise.

    Avec la restauration de la tour et le percement de deux ouvertures dans le mur d’enceinte restant, une fresque représentant l’attaque de Mulhouse par Martin Malterer en 1385 est peinte en 1893.

    L’aigle impérial qui figure en dessous et rappelle le statut de ville libre d’empire accordé à Mulhouse en 1308 est une représentation plus ancienne.

    Elle porte le nom de la Tour du Bollwerk depuis 1900, mais a été nommée précédemment : « Neuenstreinerturm », « Tour Huges Walch », « Tour de l’âne » et « Tour du Cochon ».

  • {"email":"Email address invalid","url":"Website address invalid","required":"Required field missing"}


    Transparence : Certains articles et pages du blog peuvent contenir des liens affiliés ou sponsorisés. Si vous planifiez un voyage, l’utilisation de ces liens nous aide à faire fonctionner le site et l’absence de publicité. Il n’y a aucun coût supplémentaire pour vous. Tout ce que vous avez à faire est de cliquer sur le lien et toute réservation que vous faites est automatiquement suivie. Nous vous remercions de votre soutien !

    Evadez-vous dans l’EST de la France avec chaque email ! Deux fois par semaine, découvrez des détails captivants, des guides de voyage, des trésors culturels et des offres exclusives. Votre voyage dans l'EST commence dès votre inscription !

    INSCRIVEZ-VOUS A LA NEWSLETTER ET RECEVEZ L'EBOOK

    ALSACE & LORRAINE : 120 idées de destinations

    >