Nous avons plusieurs zoos et parcs animaliers à notre actif. Des sites que nous avons référencés sur nos blogs : le parc zoologique de Paris, La Bourbansais en Bretagne et Marwell Zoo en Angleterre. En octobre dernier, nous avons eu l'opportunité d'explorer le plus grand (et le plus beau !) parc zoologique de Provence... C'est notre visite du Parc animalier de La Barben que je souhaite vous faire découvrir dans cet article !
🎦 Regardez ma courte vidéo sur le Zoo de la Barben ⤵
Après le beau temps, la pluie !
Nous nous sommes rendus au parc animalier de La Barben mi-octobre. Jusqu'à la, nous avions profité de trois semaines de beau temps sans interruption. Mais le soleil doit quelquefois céder la place à la pluie. Et c'est lors de notre visite au zoo qu'elle est tombée !
Fort heureusement, elle n'a pas duré toute la journée. Vers 13h, elle a cessé, nous permettant de découvrir le parc animalier plus aisément... au sec !
Nous avons été heureux de notre visite en octobre. Grâce à la pluie qui a raffraîchi l'atmosphère, nous avons pu apercevoir de nombreux animaux. Comme quoi : cette pluie était un mal pour un bien !
Avant de vous faire découvrir les photos de notre visite, parlons un peu de la mission du parc animalier.
Un dromadaire
Quid du parc animalier de La Barben
Le parc animalier de La Barben se situe non loin de Salon-en-Provence dans les Bouches-du-Rhône.
Le parc abrite quelques 830 animaux de 157 espèces différentes, dont 23 en EEP (programmes d’élevage européens). 98 % des animaux de zoo sont nés en captivité et font l’objet d’échanges entre les parcs zoologiques.
Une chouette de l'Oural
Les girafes
Le domaine du zoo s’étend sur 33 hectares et totalise 9 km de sentiers (autant prendre de bonnes chaussures pour le visiter).
Ouvert depuis 1970, La Barben attire plus de 300 000 visiteurs par an dont 13 000 scolaires.
Pour encadrer tout ce beau monde, le site emploie 50 salariés permanents dont 15 soigneurs animaliers.
Un daim
La sensibilisation au monde animal
A l’instar des parcs zoologiques que nous avons déjà visités (comme Marwell Zoo en Angleterre), celui de La Barben constitue un site de rencontre privilégié entre l’Homme et l’animal. Il participe ainsi à la sensibilisation de notre environnement et nous invite à :
- découvrir des animaux mal connus,
- apprendre à les aimer et à les respecter,
- comprendre les menaces qui pèsent sur eux et l’importance de les protéger.
Un marabout d'Afrique
Un linx
Une autruche
Au chevet du monde animal
Chaque jour, avec passion, les équipes du zoo se consacrent à la prise en charge de leurs pensionnaires et à la préservation de la biodiversité. Leurs actions incluent :
- L’initiation des visiteurs à la diversité du monde animal et la sensibilisation à la protection environnementale,
- L’amélioration continue des conditions de vie des animaux,
- L’engagement actif dans la conservation des espèces, aussi bien au sein du zoo qu'en milieu naturel.
Un âne de Somalie
Par ailleurs, le parc joue souvent le rôle de refuge pour les animaux sauvés de situations difficiles (j’en reparlerai plus loin dans l’article), et offre une retraite sereine aux anciens pensionnaires de laboratoires ou de cirques.
Le tigre blanc
Notre visite du parc animalier de La Barben
Cette matinée de mi-octobre se présentait sous un ciel menaçant, autant dire qu'il n'y avait pas grande affluence ! Après être passés à l'accueil pour prendre nos billets, nous avons franchi le portail en fer, plan du parc en main.
L'entrée du parc animalier
Au départ du parcours, nous avions le choix entre :
- un escalier en pierre plutôt raide avec 150 marches
- un sentier plus plat qui est mieux adapté aux familles (et aux poussettes !). C’est celui-qui nous avons choisi de suivre (et nous avons terminé la visite par la descente du fameux escalier).
Les escaliers en pierre
Une partie du parcours qui évite les escaliers en pierre
Nous avons déambulé le long des 9 km de sentiers à la découverte des animaux dont la grande majorité étaient visibles.
Une panthère
Un fennec
Nos animaux coup de cœur
Voici quelques uns de nos coups de cœur :
Le panda roux
Originaire de l'Himalaya (Népal, Birmanie, Inde et Chine), le panda roux est un animal distinct du Panda Géant. Il tire son nom du terme népalais "Ponya", qui signifie mangeur de bambou. Ce mammifère unique n'est ni un proche parent des ratons-laveurs, ni des ours, bien qu'il partage certaines ressemblances avec eux. En réalité, il est le seul membre de la famille des Ailuridés.
Ces créatures sont particulièrement adaptées à la vie arboricole, se déplaçant avec agilité dans les arbres. Leur longue queue leur sert de balancier, tandis que leurs pattes orientées vers l'intérieur facilitent leurs déplacements dans les branches.
Le mouflon à manchettes
Les mouflons à manchettes, originaires des montagnes arides du Sahara, sont remarquablement adaptés à la vie dans des conditions climatiques sèches. Ils excellent dans la navigation sur des terrains rocheux et abrupts. Ces animaux se distinguent par leur double crinière, qui s'étend sur le cou et les épaules ainsi que sur la gorge et les pattes avant, leur donnant l'apparence d'avoir une barbe. Chez les mâles, les cornes impressionnantes peuvent mesurer jusqu'à 80 cm, tandis que chez les femelles, elles sont généralement plus courtes, ne dépassant pas 40 cm.
La girafe
Les girafes, emblématiques de la savane africaine, qu'elle soit située à l'ouest, à l'est ou au sud du continent, peuvent atteindre une taille impressionnante de 5,5 mètres. Parmi leurs caractéristiques remarquables, on note leurs pattes qui mesurent jusqu'à 2 mètres et une langue dépassant les 40 cm. Leur période de gestation s'étend sur 14 mois. Chaque girafe est également unique en raison de ses tâches distinctes, qui permettent d'identifier chaque individu de manière spécifique.
L'éléphant d'Asie
Les éléphants sont les mammifères terrestres les plus lourds, avec un poids pouvant atteindre 5 tonnes pour l'espèce asiatique et 7 tonnes pour l'espèce africaine. À la naissance, un éléphanteau pèse déjà environ 100 kg.
Ces animaux se distinguent par leur trompe unique, un cerveau très développé et une mémoire remarquable. Ils consomment quotidiennement entre 150 et 260 kg de végétation et boivent jusqu'à 100 litres d'eau.
Cependant, les éléphants sont gravement menacés, victimes de braconnage pour leurs défenses et de la destruction de leur habitat.
Le parc de La Barben abrite Dora, une femelle éléphant malvoyante. Son incapacité à cohabiter avec d'autres éléphants a conduit le parc à ne plus en accueillir. Heureusement, Dora est bien soignée et ne montre plus de signes de mal-être grâce à l'attention constante de ses soigneurs.
Eléphant d'Afrique ou d'Asie ?
En admirant l'éléphant du parc, on s'est posés la question : quelles sont les différences physiques entre un éléphant d’Afrique et un éléphant d’Asie ?
Eléments de réponse :
L'alpaga
Aujourd'hui, les alpagas, principalement élevés dans les Andes, s'adaptent bien au manque d'oxygène en altitude grâce à une forte concentration de globules rouges dans leur sang. Un peu plus petits que les lamas, ils fournissent viande, peau, excréments (utilisés comme combustible et engrais), et surtout, de la laine de haute qualité. Leur laine, douce, chaude et résistante, est parmi les plus fines au monde et était autrefois réservée à la royauté inca. Domestiqués depuis 6000 ans, les alpagas ne se trouvent plus à l'état sauvage.
Au parc de La Barben, les alpagas cohabitent avec des tapirs et des capybaras, d'autres espèces natives d'Amérique du Sud.
Le lion
Le lion adulte, grand et puissant, n'a pas de prédateurs naturels à part l'homme et est capable de tuer des proies bien plus grandes que lui, comme de jeunes rhinocéros. Son rugissement, audible jusqu'à 5 km, sert à marquer son territoire, à communiquer avec sa troupe et à exprimer son agressivité envers les lions rivaux. Bien qu'il s'adapte à divers habitats, le lion évite les déserts et les forêts denses.
Unique parmi les félins, le roi des animaux vit en groupe, constitué d'un mâle, de plusieurs femelles et de leurs petits, chacun ayant un rôle spécifique. Les lions, devenus rares, sont menacés par la chasse et la perte de leur habitat et de leurs proies.
Au parc animalier de La Barben, un couple de lions vit selon un rythme proche de celui de la vie africaine, actif surtout en début et en fin de journée pour éviter la chaleur.
Le guépard
Le guépard, réparti en Algérie, en Afrique Subsaharienne et en Iran, est reconnu comme l'animal terrestre le plus rapide, capable d'atteindre 115 km/h grâce à son anatomie spécifique. Son corps svelte, son cœur endurant, ses larges poumons et sa queue longue lui permettent de maintenir son équilibre à grande vitesse. Ses griffes semi-rétractiles et ses coussinets rugueux augmentent son adhérence.
Toutefois, il ne peut maintenir cette vitesse que sur de courtes distances, car son corps atteint rapidement des températures critiques. Comparativement, Usain Bolt, l'homme le plus rapide, a atteint 44,7 km/h.
Au zoo de La Barben, nous avons pu observer une fratrie de quatre guépards dans un environnement spécialement conçu pour eux, où ils aiment se reposer à l'ombre et jouer fréquemment.
Le rhinocéros blanc
Le rhinocéros blanc, qui pèse plus de 3 tonnes, est l'un des mammifères terrestres les plus lourds, vivant principalement dans les savanes boisées du Kenya à l'Afrique du Sud. Bien qu'il paraisse tranquille, il peut charger à une vitesse surprenante de plus de 40 km/h en cas de menace.
Malheureusement, ces animaux sont gravement menacés par le braconnage, principalement pour leurs cornes, convoitées en médecine traditionnelle chinoise. Sans intervention, ils pourraient s'éteindre à l'état sauvage dans les 15 prochaines années.
Au zoo de La Barben, trois rhinocéros blancs partagent leur habitat avec des gnous bleus, des oryx beisa et des autruches, offrant une occasion unique de les observer, notamment durant leurs périodes de repos ou de bains de boue.
Le suricate
Le suricate, souvent appelé "sentinelle du désert", appartient à la famille des mangoustes et est actif pendant la journée. Son pelage est majoritairement blond, avec des rayures sombres sur le dos et une queue très agile. Il a une excellente vue, et ses poils foncés autour des yeux le protègent du soleil.
Ce petit carnivore, mesurant de 25 à 29 cm, est reconnu pour son comportement de surveillance. Un membre du groupe reste toujours en alerte pour prévenir les autres en cas de danger.
Les suricates sont également connus pour leur passion pour le terrassement, de la chasse, du jeu et du toilettage mutuel.
Au zoo de La Barben, nous avons observé un groupe de quatre suricates, souvent occupés à fouiller le sable ou à construire de nouveaux tunnels.
L'hippopotame
L'hippopotame, habitant les lacs, rivières et marais de l'Afrique subsaharienne, est l'un des animaux les plus massifs, avec un poids allant jusqu'à 4,5 tonnes.
Cet herbivore mène une vie amphibie, passant ses journées dans l'eau pour se protéger du soleil et sortant la nuit pour se nourrir. Il est adapté à cette vie avec des yeux et des narines sur le haut du crâne et des doigts palmés. Malgré son régime herbivore, il peut être dangereux et chargera s'il se sent menacé.
Au zoo de La Barben, nous nous sommes armés de patience pour apercevoir le couple d'hippopotames (ceux-ci sont capables de rester en apnée jusqu'à 5 minutes).
Le loup d'Europe
Le loup d'Europe, un carnivore, adapte son régime alimentaire à la taille de sa meute. Les petits groupes chassent des cerfs, chevreuils et sangliers, tandis que les loups gris isolés peuvent se nourrir de proies plus petites comme des marmottes, lièvres, renards, et même de baies comme les myrtilles et les airelles.
Les loups communiquent à travers diverses vocalisations : grognements, jappements, gémissements, mais le hurlement reste leur moyen de communication principal pour maintenir la cohésion et alerter en cas de danger.
Autrefois omniprésents en France métropolitaine, les loups ont disparu du territoire au cours des 19 et 20 siècles, principalement à cause de la chasse, motivée par la peur et les croyances erronées. Le dernier loup de souche française a été abattu en 1937 dans le Limousin.
Cependant, grâce à l'expansion des populations italiennes, le loup est réapparu en France. En septembre 2023, l'Office Français de la Biodiversité en recensait 1 104. Leur retour suscite de vifs débats entre éleveurs, chasseurs et défenseurs de la biodiversité.
Au parc de La Barben, une meute de loups évolue dans un nouvel espace boisé de 3 800 m², et il nous a été facile de les apercevoir.
Le tigre de Sibérie et le tigre blanc
Mesurant jusqu'à 3 mètres de long et pesant 300 kg, le tigre est le plus grand des félins. Puissant et majestueux, il peut sauter jusqu'à 10 mètres. Depuis 2020, les tigres du zoo de La Barben profitent d'un nouvel espace de 4 000 m², conçu spécialement pour eux. Vous aurez peut-être la chance de les voir nager dans leur bassin à vision subaquatique !
Le zoo héberge deux femelles tigres de Sibérie, Alena et Zarina, nées en 2018 au zoo de Dublin et transférées à La Barben dans le cadre d'un Programme d'Élevage Européen (EEP).
Tsagan, un jeune mâle tigre blanc né en 2019, a été confié au zoo après sa saisie par les douanes françaises. Son intégration est délicate en raison de son imprégnation humaine.
Pour gérer leur cohabitation, les femelles tigresses de Sibérie occupent le parc le matin, tandis que le tigre blanc y a accès l'après-midi. Lors de notre visite de l'enclos en après-midi, nous avons pu observer Tsagan, tandis que les deux femelles tigres de Sibérie se reposaient dans leur grotte.
Le vivarium
En quittant le parc animalier, ne manquez surtout pas la visite du vivarium. En hiver, la transition vers la chaleur du vivarium est saisissante, au point que vous ne pourrez pas garder vos manteaux ! Le vivarium est le foyer de plusieurs reptiles fascinants, y compris un crocodile du Nil, un caïman, un python royal et des tortues, tous impressionnants à observer.
Infos pratiques
Quelques infos pratiques pour planifier votre visite :
Horaires d'ouverture et tarifs
Le parc est ouvert :
- de 10h à 18h tous les jours
- de 9h à 19h en juillet et août
- de 10h à 17h30 de novembre à février
Tarifs 2024 : 21 € par adulte, 15 € par enfant (de 3 à 12 ans).
Le parking est gratuit et se situe sur la D572 entre Pélissanne et Saint-Cannat.
Espaces de restauration
Le parc animalier de La Barben abrite plusieurs espaces de restauration dont le “Bistrot du Parc” à l’entrée, “La Paillotte” au cœur du parc (non loin des gibbons), “Le Petit Café” près du vivarium et “Le Café Nomade” à côté des chèvres.
Le zoo offre également plusieurs espaces de pique-nique dont certains sont abrités en cas de pluie.
un des espaces de restauration
Le Petit Train
Le Petit Train effectue une navette entre l’entrée et le centre du parc. Il fonctionne tous les jours pendant les vacances scolaires de la zone B et uniquement les samedis, dimanches et jours fériés hors vacances scolaires. Tarif : 1€ par personne et par trajet.
Un superbe terrain de jeu pour enfants
Le terrain de jeux est superbement aménagé et se compose de structures d’escalades, de grands toboggans, de balançoires, de tyroliennes, de parcours d’équilibre et de jeux pour les plus petits.
une partie du terrain de jeux
le rhino
Vue sur le château
Depuis l’enclos des rhinocéros, on peut apercevoir le château de La Barben, site actuel du Rocher Mistral.
Un espace naturel typiquement provençal
Nous sommes très sensibles à l’environnement naturel et nous avons beaucoup apprécié celui de La Barben, typique de la région méditerranéenne, avec ses chênes verts et ses pins. N’étant pas de la région, c’était pour nous une découverte dépaysante !
Le parc de 33 hectares s'étend sur une forêt de chênes dominant la région salonaise et les garrigues de Lambesc. La zone naturelle classée Natura 2000 est reconnue pour la richesse et la spécificité de sa biodiversité.
Où séjourner dans la région de Salon-de-Provence ?
Pour trouver un hébergement dans les environs, je vous conseille la région de Salon-de-Provence. Cliquez ici pour une liste d'hébergements ou parcourez la carte ci-dessous :
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Un grand MERCI au parc zoologique de La Barben pour leur accueil chaleureux ! La pluie matinale n'a fait qu'ajouter au charme de cette journée mémorable, enrichie par la découverte des animaux et la beauté du parc. Une expérience formidable que nous ne sommes pas prêts d'oublier !
Cet article fait partie du rendez-vous interblogueurs #EnFranceAussi, une belle initiative de Sylvie du blog Le coin des Voyageurs. Ce mois-ci, le thème choisi par Eimelle du blog Tours et Culture est "Une journée à...". Découvrez les articles de ma participation à l'événement en cliquant sur le lien ici !
Toutes photos © French Moments
Ca a l’air d’être un joli parc, qui offre de voir des espèces variées. Il est essentiellement maintenant pour les parcs de mettre l’accent sur la préservation des espèces et du respect des animaux. 🙂