La cathédrale Notre-Dame de Paris a toujours fait une forte impression sur moi. Ne ressemble-t-elle pas à un vaisseau en forme de croix posé sur l’île de la Cité ? Le sanctuaire est considéré comme un exemple majeur de l’architecture gothique française. Il y a tant à dire sur ses dimensions monumentales. Ses beaux vitraux. Ses audacieux arcs-boutants. Les riches sculptures et statues ! Surplombant les rives de la Seine, la cathédrale a joué et joue encore un rôle essentiel dans l’histoire de Paris et de la France. Depuis sa construction au 12e siècle jusqu’à aujourd’hui, et ce malgré un effroyable incendie en 2019. Cet article vous propose de suivre les étapes de sa reconstruction… tout en donnant un petit aperçu sur son histoire et ses merveilles architecturales.
L’histoire de la cathédrale Notre-Dame de Paris
La cathédrale Notre-Dame de Paris occupe le site où, depuis l’époque gallo-romaine, plusieurs sanctuaires se sont succédés :
- un temple dédié à Jupiter,
- une grande basilique du 4e siècle,
- et une cathédrale carolingienne du 11e siècle.
Une des premières cathédrales gothiques de la Chrétienté
En 1160, sous le règne du roi Louis VII, l’évêque de Paris Maurice de Sully (1105/1120?-1196) décida la construction d’un sanctuaire beaucoup plus vaste. Il devait répondre à l’accroissement de la population de Paris.
Notre-Dame fut construite dans un style nouveau à l’époque, qui sera plus tard connu sous le nom d’architecture gothique. Quelques sanctuaires avaient déjà été construits (ou étaient en cours de construction) dans ce style autour de Paris :
- l’église abbatiale de Saint-Denis, et
- les cathédrales de Noyon, Laon et Sens.
En 1163, le pape Alexandre III posa la première pierre en présence du roi. La plupart des travaux furent exécutés sous la direction de Maurice de Sully et de son successeur, Odon de Sully :
- le chœur et ses deux déambulatoires (1163-1182),
- les quatre dernières travées de la nef, les collatéraux et les galeries (1190-1225),
- et la façade occidentale et ses deux tours (1225-1250).
La cathédrale au 13e siècle
On acheva la cathédrale au milieu du 13e siècle, sous le règne de Saint-Louis. Au cours des deux siècles suivants, la cathédrale a subi quelques transformations ainsi que des travaux d’embellissement et d’entretien, par exemple :
- les principaux portails de la façade de style roman ont été reconstruits entre 1250 et 1268.
- le transept a été étendu au nord et au sud avec l’ajout des grandes rosaces.
- on ajouta un jubé entre la nef et le chœur.
- les chapelles du déambulatoire datent de 1296.
- les magnifiques arcs-boutants du chevet (première moitié du 14e siècle).
- on exécuta la grille du chœur au 14e siècle.
De la Renaissance à Louis XIV
On modifia la décoration intérieure pour la première fois au cours de la Renaissance. À cette époque, beaucoup considéraient l’architecture gothique comme barbare et démodée. Des tapisseries et des papiers peints géants recouvraient les murs et les arcades de l’église.
Sous le règne de Louis XIV, en 1699, on démolit le jubé et on réorganisa le chœur. De nouvelles stalles furent conçues et un écran de chœur en fer forgé fut ajouté. En 1756, le chanoine fit enlever quelques vitraux datant du Moyen Âge afin d’obtenir plus de lumière à l’intérieur du sanctuaire.
Notre-Dame pendant la Révolution française
Pendant la Révolution française, les Révolutionnaires ont détruit de nombreux symboles évoquant l’Ancien Régime.
Ils décapitèrent et enlèvent les statues des rois de Judée (confondus avec les rois de France) tandis que les reliques furent vandalisées.
La plupart des autels furent détruits et le mobilier vendu. Profanée, Notre-Dame devint un Temple de la Raison. Une fête consacrée à la déesse de la Raison fut célébrée à l’intérieur le 10 novembre 1793.
Puis on transforma le sanctuaire en entrepôt.
Notre-Dame au 19e siècle
Les catholiques récupèrent leur cathédrale en 1802. En décembre 1804, Notre-Dame accueillit la cérémonie de couronnement de Napoléon Bonaparte en présence du pape Pie VII.
Au 19e siècle, la campagne de protection de l’architecture gothique en France, lancée par Victor Hugo à travers son roman « Notre-Dame de Paris » (publié en 1831), a conduit à un vaste programme de restauration, de remplacements et de nouvelles créations.
En 1864, l’architecte français Eugène Viollet-le-Duc acheva les travaux de restauration de la cathédrale Notre-Dame, qui portèrent essentiellement sur :
- la statuaire,
- la reconstruction d’une flèche à la croisée du transept,
- les vitraux,
- et la nouvelle sacristie.
Viollet-le-Duc ajouta des chimères sur la façade occidentale qui n’existaient pas au Moyen Âge.
Dans les années 1860, le parvis de Notre-Dame fut agrandi par le baron Haussmann avec le dégagement de nombreuses maisons et bâtiments. Une longue période de rénovation eut lieu dans les années 1990 et 2000 pour redonner à Notre-Dame sa gloire d’antan.
Au 20e siècle
En 2013, Notre-Dame de Paris fêta son 850e anniversaire avec l’installation de 8 nouvelles cloches à l’intérieur de la tour nord et la rénovation du grand orgue.
Le 15 avril 2019, un incendie se déclara sur les toits et se propagea rapidement dans l’édifice (voir ci-dessous). En quelques heures, la flèche et les toits s’effondrèrent devant les Parisiens et les touristes médusés. Heureusement, la structure globale de l’église ne se désintégra pas. Toutefois, la tâche de restauration est immense et prendra des années.
Après 5 années de travaux, la cathédrale devrait rouvrir au public le 8 décembre 2024.
Événements historiques à Notre-Dame
Au moyen-âge et à la Renaissance
- 1185 : Héraclius de Césarée appelle à la troisième croisade depuis la cathédrale Notre-Dame.
- 1239 : Le roi Saint-Louis apporte la couronne d’épines dans la cathédrale pour y être conservée pendant la construction de la Sainte-Chapelle.
- 1302 : Philippe le Bel ouvre les premiers États généraux.
- 16 décembre 1431 : Henri VI d’Angleterre est couronné roi de France.
- 24 avril 1558 : Mary, reine d’Ecosse, est mariée au Dauphin François (futur François II de France), fils du roi Henri II de France.
- 18 août 1572 : Henri de Navarre (futur Henri IV) épouse Marguerite de Valois. Le mariage a lieu dans la cathédrale pour Marguerite et sur le parvis pour Henri IV car il est protestant. Le mariage précède de six jours le massacre de la Saint-Barthélemy.
De la Révolution française au 21e siècle
- 10 novembre 1793 : la Fête de la Raison se déroule à l’intérieur de la cathédrale.
- 2 décembre 1804 : cérémonie de couronnement de Napoléon Ier et de son épouse Joséphine, en présence du pape Pie VII.
- 1831 : Victor Hugo publie le roman Notre-Dame de Paris.
- 30 janvier 1853 : Napoléon III se marie avec Eugénie.
- 16 mai 1920 : Jeanne d’Arc est canonisée.
- 26 août 1944 : une messe a lieu dans la cathédrale pour célébrer la libération de Paris en présence du général De Gaulle et du général Leclerc.
- 12 novembre 1970 : funérailles du général Charles de Gaulle.
- 1974 : funérailles de Georges Pompidou.
- 31 mai 1980 : Le pape Jean-Paul II célèbre une messe sur le parvis de la cathédrale.
- Janvier 1996 : funérailles de François Mitterrand.
- 1997 : deuxième visite du pape Jean-Paul II.
- 2013 : Le 850e anniversaire de Notre-Dame.
- 15 avril 2019 : grand incendie et destruction partielle de Notre-Dame.
- 8 décembre 2024: réouverture de la cathédrale au public.
Le grand incendie de la cathédrale Notre-Dame
Le grand incendie de Notre-Dame s’est produit le 15 avril 2019.
Peu avant 18h20 (heure de Paris), une alarme incendie a été déclenchée sur le toit. Le rapport officiel a relaté qu’un gardien s’est rendu au mauvais endroit des combles où il n’y avait pas de feu. Un quart d’heure plus tard, les gardiens ont découvert le feu sous le toit de la cathédrale et les pompiers sont arrivés vers 19 heures.
Toute l’île de la Cité a été évacuée par la police tandis qu’une fumée blanche s’élevait du toit.
Le combat des pompiers pour sauver Notre-Dame
Plus de 400 pompiers ont travaillé à la maîtrise de l’incendie, sans succès.
Juste après qu’une chaîne humaine se soit formée pour mettre en sécurité les objets précieux, la flèche s’est effondrée, créant un tel courant d’air qu’il a propagé le feu à l’ensemble des combles.
Dans sa chute, la flèche a brisé les voûtes à la croisée du transept.
La cathédrale a échappé de peu à une destruction complète. En effet, si les voûtes s’étaient effondrées pendant l’incendie, les murs de la nef n’auraient pas pu tenir. À leur tour, ils se seraient effondrés dans la nef.
Cependant, l’incendie a également atteint la tour nord qui supportait huit cloches très lourdes.
Si elles étaient tombées, cela aurait probablement entraîné l’effondrement des tours, et par conséquent celui de l’ensemble de l’édifice.
Les pompiers ont finalement réussi à éteindre l’incendie à 21h45.
Qu’en est-il des reliques de la cathédrale ?
La cathédrale Notre-Dame est célèbre pour ses reliques. Il s’agit notamment de la couronne d’épines que Jésus aurait portée le jour de sa crucifixion, d’un morceau de la croix de Jésus, de la tunique de Saint-Louis, ainsi que d’un grand nombre d’objets d’art religieux. Les reliques ont été sauvées.
Les étonnants vitraux médiévaux ont-ils été détruits ?
Bonne nouvelle ! Ils n’ont pas été détruits ! Si les joints de plomb de certaines fenêtres du 19e siècle ont fondu, les trois grandes rosaces du 13e siècle ont heureusement été épargnées.
Quand la cathédrale Notre-Dame sera-t-elle reconstruite ?
Le président français Emmanuel Macron a promis de restaurer la cathédrale d’ici fin 2024, mais avec la pandémie de 2020, le délai semble extrêmement court. Une collecte de fonds a été organisée au lendemain de l’incendie, avec plus d’un milliard d’euros de promesses de dons.
Le projet de restauration a d’abord fait débat :
- La flèche de Viollet-le-Duc devait être reconstruite à l’identique ?
- La charpente en bois qui datait du Moyen Âge : restauration à l’identique ou en incluant d’autres matériaux?
En 2020, le Président a tranché : Notre-Dame sera reconstruite à l’identique.
Les prognostics sont les suivants :
- la cathédrale sera rendue au culte pour Pâques 2024
- la flèche (à l’identique) sera montée juste à temps pour les Jeux Olympiques d’été à Paris (2024) et devrait à nouveau faire partie du paysage parisien d’ici la fin 2023.
- la couverture de la charpente et autres travaux extérieurs se poursuivront après les JO.
Les autorités ont annoncé une date de réouverture du monument : le 8 décembre 2024.
Le grand incendie de Notre-Dame : un mal pour un bien ?
La catastrophe a ouvert une fenêtre d’opportunité pour une meilleure compréhension de la cathédrale.
Notre-Dame a beaucoup de choses à raconter et a déjà commencé à livrer ses secrets.
Un édifice très solide
Tout d’abord, l’église jouit d’une incroyable solidité. Les voûtes médiévales ont parfaitement joué leur rôle de protection pare-feu. Avec l’effondrement de la flèche dans la croisée, seuls 15% du plafond ont été touchés.
En fait, grâce aux grands trous dans les voûtes, la cathédrale se dévoile comme jamais auparavant.
Nous connaissons maintenant l’épaisseur des voûtes – une chose que nous ignorions auparavant.
Nous avons appris comment les pierres ont été taillées et assemblées lors de la construction de la cathédrale au Moyen Âge.
Toute l’enquête d’aujourd’hui permet de mieux comprendre le comportement de la voûte. Et cela profitera à de nombreux autres bâtiments, notamment les ponts, les tunnels et les murs de soutènement.
Pour s’en faire une idée, certains bâtiments historiques ont été fermés au public en raison du risque de chute de pierres. Sans surprise, les connaissances acquises en étudiant Notre-Dame aujourd’hui aideront à restaurer d’autres monuments.
Ce sera une cathédrale lumineuse
Avec les travaux de restauration à venir, le conservateur général des reliques prédit que Notre-Dame va « changer de couleur ». Car jusqu’à l’incendie, la cathédrale était poussiéreuse et sale. Les travaux seront l’occasion de lui rendre son éclat d’antan, à l’image de la spectaculaire restauration de l’église de Saint-Germain-des-Près. Par exemple, le nettoyage des vitraux apportera beaucoup plus de lumière qu’auparavant.
J’ai hâte de visiter à nouveau l’intérieur dans 4 ou 5 ans.
Découvertes médiévales
Avant l’installation de la grue de 75 m de haut, des fouilles ont été effectuées sur le site. Elles ont conduit à la découverte du quai médiéval. La rive avait été surélevée au 12e siècle par un mur pour aider à décharger les matériaux utilisés pour construire Notre-Dame.
Et ce n’est pas fini !
Ce n’est qu’un aperçu de ce que Notre-Dame a révélé depuis le grand incendie d’avril 2019. Et ce n’est que le début.
Une chose est sûre : lorsque les travaux de restauration seront terminés, Notre-Dame sera encore plus glorieuse qu’elle ne l’a jamais été auparavant….
Espérons simplement que les touches « contemporaines » n’auront pas trop d’effets visibles au point d’aliéner la cathédrale à nos souvenirs.
Les avancées des travaux de restauration
Ci-dessous, j’ai inclus une sélection de vidéos qui montrent l’avancée des travaux.
Revenez sur cette page de temps en temps pour découvrir de nouvelles vidéos.
Hommage à Notre-Dame
Pour commencer, ma courte vidéo en hommage à Notre-Dame avec des prises de vue que j’avais réalisées bien avant l’incendie.
L’incendie du 15 avril 2019
15 avril 2019
Retour en images sur cette fin d’après-midi du 15 avril 2019 où le drame eut lieu…
Incendie de Notre-Dame de Paris
17 avril 2019
Le reportage au lendemain de l’incendie sur ce qui a pu être sauvé ?
Notre-Dame toujours en péril
17 août 2019
Débat-discussion autour de l’état de la cathédrale 4 mois après l’incendie.
Comment reconstruire Notre-Dame de Paris ?
13 avril 2020
Reportage du Mag de la Science publié 1 an après l’incendie.
Emmanuel Macron à Notre-Dame : « un travail immense a été accompli »
15 avril 2021
La visite du président à Notre-Dame, 2 ans jour pour jour après l’incendie.
Flèche de Notre-Dame : où en est ce chantier colossal ?
17 mars 2023
Reportage de France 3 Grand Est.
Dans les coulisses du chantier de Notre-Dame, quatre ans après l’incendie
14 avril 2023
Reportage de Ouest France.
La flèche de Notre-Dame de Paris a retrouvé sa croix, il ne manque que le coq
7 décembre 2023
Reportage du Huffington Post
La place du Parvis et la façade de Notre-Dame
L’impressionnante place du Parvis est située près de l’entrée de Notre-Dame. Dans la seconde moitié du 19e siècle, le baron Haussmann avait agrandi la place afin de rendre la présence de la cathédrale encore plus importante.
Aujourd’hui, on peut voir les traces de l’ancienne route qui menait à l’entrée de Notre-Dame, avec ses limites marquées par des pierres de différentes couleurs. La place du Parvis mène aux portails de la cathédrale, qui sont (de gauche à droite) :
- le Portail du Jugement dernier,
- le Portail de la Vierge,
- et le Portail de Sainte-Anne.
Ces trois portails sont décorés de statues qui évoquent diverses images du Paradis et de l’Enfer. La plus célèbre d’entre elles est le saint Denis décapité tenant sa tête dans ses mains, qui se trouve sur le portail de la Vierge.
Au-dessus des portails se trouve la Galerie des Rois. Située à 20 mètres du sol, les 28 rois représentent les rois de Judée qui ont précédé le Christ. En 1793, les révolutionnaires décapitèrent toutes ces statues en réponse à leur rejet de la monarchie. Ils pensaient à tort que les statues représentaient les rois de France. Le célèbre architecte français Viollet-le-Duc les a restaurées.
Plus haut encore, au-dessus de la galerie des rois, se trouve le balcon de la Vierge et la rosace occidentale. Cette rosace forme une sorte de halo derrière la statue de la Vierge à l’Enfant et les deux anges.
L’ascension aux tours de Notre-Dame
Une fois les travaux de restauration terminés, on pourra à nouveau grimper aux tours de Notre-Dame.
L’entrée de l’escalier se trouve à gauche de la tour nord, dans la rue du Cloître Notre-Dame. Au cours de l’ascension, vous rencontrerez une salle gothique qui abrite une boutique de souvenirs, et après quelques marches, vous atteindrez la célèbre Grande Galerie.
Cet endroit est le meilleur point de vue pour observer :
- les effrayantes chimères qui veillent en permanence sur la cathédrale, ainsi que
- la remarquable flèche néo-gothique, copie de celle que Viollet-le-Duc édifia lors de la restauration de la cathédrale en 1845.
Les gargouilles situées aux extrémités de Notre-Dame ont pour fonction importante d’évacuer l’eau de pluie du toit de la cathédrale.
La longueur particulière des gargouilles leur permet de diriger l’eau de pluie loin de la façade pour éviter d’endommager le bâtiment. Toutes les gargouilles actuelles sont des originaux datant du Moyen Âge.
Quant aux chimères, ce sont des statues décoratives d’animaux et de monstres fantastiques. Elles sont un ajout de Viollet-le-Duc qui voulait recréer l’atmosphère mystique du Moyen Âge à Notre-Dame.
Vous trouverez les chimères tout au long de la Grande Galerie.
La Notre-Dame de Victor Hugo
L’histoire du bossu Quasimodo a attiré l’attention du public à l’époque où le roman de Victor Hugo a été publié en 1831. Ainsi, le succès de « Notre-Dame de Paris » fut tel que la cathédrale fut sauvée de la ruine grâce à l’enthousiasme populaire. La renommée de Notre-Dame est donc en partie due à Victor Hugo.
Le groupe de visiteurs traverse ensuite la Grande Galerie entre les deux tours pour aller voir Emmanuel, le bourdon de la tour Sud. Pour voir le bourdon, il faut monter les escaliers en bois qui rappellent l’univers de Quasimodo.
La légende raconte que lors de la création d’Emmanuel en 1631, les Parisiennes ont jeté leurs bijoux et leur or dans le métal en fusion et c’est grâce à ces bijoux qu’Emmanuel sonne un Fa pur. Heureusement, Emmanuel a été sauvée pendant la Révolution et la cloche sonne encore aujourd’hui lors des grandes dates historiques de la France et des fêtes religieuses comme Noël et Pâques. Emmanuel pèse 13 tonnes au total, son unique battant pesant à lui seul 500 kilogrammes !
La tour sud
Pour emprunter les escaliers menant au sommet de la Tour Sud, il faut retourner à la Grande Galerie. À 69 mètres de hauteur, restez le plus longtemps possible pour profiter pleinement de la vue magnifique sur l’Ouest parisien (de la Tour Eiffel au Sacré-Cœur).
Ce point de vue extraordinaire permet également de voir sous un angle différent la toiture de la cathédrale, ainsi que les horloges et les gargouilles.
Les contreforts de Notre-Dame de Paris
Après une longue et instructive exploration de Notre-Dame de Paris, nous vous recommandons de terminer votre visite par un tour de l’extérieur de l’édifice, en passant par les jardins qui bordent la Seine. (Bien sûr, une fois que les travaux seront terminés !)
Les impressionnants contreforts de Notre-Dame sont clairement visibles sur l’extérieur de la façade orientale. La vue depuis la place Jean XXIII permet d’apprécier la complémentarité des contreforts, des vitraux et de la flèche.
Ces arcs en maçonnerie reprennent la poussée latérale des arcs des voûtes d’arêtes et la transportent vers le pilier de culée. Les pinacles des piliers sont extraordinaires et souvent très extravagants. Même s’ils semblent jouer un rôle purement décoratif, ces pièces de pierre ou de plomb ont une fonction très importante et pratique de stabilisation, en donnant un poids supplémentaire aux contreforts.
Jusqu’à la construction de la cathédrale Saint-Etienne de Bourges, les contreforts étaient constitués d’une seule pièce géante. C’est à Bourges que le contrefort est devenu l’une des principales caractéristiques de l’architecture gothique, et c’est cet aspect de l’architecture et de la construction qui donne l’impression que la cathédrale est suspendue au ciel.
Photos de Notre-Dame
Pour terminer cet article, voici quelques photos prises autour et dans le monument !
Avant l’incendie bien sûr !
Pour en savoir plus sur Notre-Dame de Paris
Quelques liens internet intéressants sur la cathédrale :
- L’article de Wikipedia sur la cathédrale
- Le site officiel de Notre-Dame de Paris
- La page en anglais de Notre-Dame de Paris sur notre blog French Moments
- L’office de tourisme de Paris
bonjour Pierre, cet article est vraiment très intéressant et émouvant et voir ces belles photos ces rosaces magnifiques qui ont été épargnées par le feu. J’attends avec impatience de pouvoir la redécouvrir en décembre 2024.
Jean-Jacques Annaud a fait un super film :Notre Dame Brûle, film qu’il fallait voir en salle, impressionnant, dommage il n’est pas resté longtemps à l’affiche.
Cordialement – Marie
Merci beaucoup, Marie ! J’ai aussi hâte de revisiter Notre-Dame après la fin des travaux !