Mes plus beaux souvenirs de Noël sont en Alsace. Une région dans laquelle j’ai passé de nombreux Noëls. Le sapin, les décorations, les rues illuminées… les traditions du Noël alsacien faisaient rêver le petit garçon que j’étais. Et aujourd’hui, la période de l’Avent se révèle tout aussi merveilleuse. Devenu maintenant « un grand garçon », j’essaye de capturer ces moments d’enfance avec mon appareil photo… surtout lorsque la nuit tombe et que villes et villages scintillent de mille lumières, me rappelant de tendres souvenirs…
Cet article sur un Noël alsacien a été réalisé dans le cadre de l’événement « Souvenirs d’un Noël enchanteur » à l’initiative du blog Mon Grand-Est. Vous retrouverez ici la liste des blogueurs participant au rendez-vous.
Les traditions d’un Noël alsacien
Les traditions de Noël avec lesquelles j’ai grandi sont nombreuses. Certaines sont empruntées au folklore lorrain, d’autres aux coutumes alsaciennes. Dans tous les cas, les préparatifs de la fête commençaient dès le premier dimanche de l’Avent.
On plaçait au centre de la table une couronne de l’Avent avec ses quatre bougies. À partir du 1er décembre, on accrochait le calendrier de l’Avent sur un mur de la chambre. 24 fenêtres s’ouvraient sur un chocolat. Ces deux traditions étaient censées nous faire patienter jusqu’à Noël.
Lorsque les employés municipaux installaient les guirlandes lumineuses dans les rues, ça sentait déjà Noël. L’Alsace était la seule région de France où l’on remarquait combien les illuminations occupaient une place importante dans les décorations de Noël. À partir du premier weekend de l’Avent, elles brillaient de mille feux dans les grandes et petite villes et jusque dans les villages les plus reculés de la région.
Autour du 15 décembre, une tradition familiale était suivie avec beaucoup d’excitation : l’achat puis la décoration du sapin de Noël. Car pour beaucoup d’enfants, un Noël sans sapin ce n’est pas un vrai Noël ! (C’est comme un été sans soleil !).
On retrouvait la grosse boîte des boules et décorations de Noël, celle qui était enfouie bien au fond du placard…
L’enchantement des marchés de Noël
Depuis tout petit, j’ai adoré l’ambiance festive des marchés de Noël. Les premiers marchés que j’ai visités étaient ceux de Mayence et Heidelberg en Allemagne. À cette époque, il n’y avait que quelques marchés de Noël existant en Alsace (et en France) dont ceux de Strasbourg et Kaysersberg.
Le marché de Noël, c’était aussi l’odeur des marrons grillés, du pain d’épice, du chocolat et du vin chaud. Aujourd’hui, je peux me vanter d’avoir visité presque tous les grands marchés de Noël en Alsace : Strasbourg, Colmar, Mulhouse, Kaysersberg, Éguisheim, Riquewihr…
Les senteurs donc, mais aussi les illuminations et les décorations conféraient à ces marchés de Noël une dimension féérique, surtout à la tombée de la nuit. Les marchés font indiscutablement partie des traditions du Noël alsacien.
Séance cuisine !
Rentrés à la maison, il était temps de préparer les petits gâteaux de Noël, les bredalas. Une fois cuits, maman les conservait dans des boîtes en fer. L’idée était de les garder précieusement jusqu’à Noël. Si l’on était raisonnable, il en resterait pour le Réveillon ! Il faut avouer que, souvent, on ne pouvait s’empêcher d’en déguster un, puis deux et trois… Aussi, la boîte se vidait avant le 25 décembre ! Bah, ce n’était pas si grave, on préparerait autre chose. Par exemple, d’appétissantes truffes au chocolat…
Le match : Saint-Nicolas 1 – Père Noël 0
Le Père Noël ? Eh bien, pour être franc, je n’y ai jamais cru. Depuis tout petit, c’était Saint-Nicolas qui avait la cote. À quatre ans, le spectacle du feu d’artifice de la Saint-Nicolas à Nancy m’avait terrorisé. À tel point que je n’avais pas pu recevoir de ses mains ma clémentine et mes pains d’épices. J’ai rencontré le vieil homme pour la première fois, en chair et en os, lors de son passage à l’école.
Ce fut un grand moment. Combien j’ai été impressionné par sa grande taille, sa prestance et sa longue barbe. Le Noël alsacien rassemble les personnages de Saint-Nicolas et du Christkindel. Quant au Père Fouettard, je ne l’ai pas souvent aperçu (donc pas de photo !) … cela voulait-il dire que j’étais un enfant sage ?
Le Réveillon de Noël
Les préparatifs de Noël se terminaient par le grand dîner du Réveillon de Noël. Autour de la table, nous dégustions des mets que nous ne mangions pas pendant le reste de l’année : fruits de mer, huîtres… sans oublier la fameuse bûche au chocolat faite maison. On plaçait la figurine de l’enfant Jésus dans la crèche de Noël, au milieu des personnages déjà présents (sans les rois mages bien sûr !) Souvent, nous disposions la crèche au pied du sapin, au-dessus des cadeaux – une place de choix ! À minuit précise, les cloches des églises sonnaient à toute volée, annonçant la naissance de Jésus. Ce joyeux tintamarre résonne encore dans mes souvenirs de Noël alsacien.
Ces souvenirs du Noël de mon enfance, j’ai souhaité les évoquer avec les photos illustrant cet article. Si vous amenez vos enfants en Alsace pendant le temps de l’Avent, j’espère que leurs yeux seront émerveillés par ce qu’ils découvriront… et qu’ils en garderont un souvenir inoubliable.
Je vous invite à lire tous les articles participant au rendez-vous inter-blogueurs « Souvenirs d’un Noël enchanté » en cliquant ici.
Bonjour
Le temps de lecture m’a replongée dans l’enfance. Je me souvient aussi de la magie des vitrines à Nancy qui étaient décorées avec des automates.C’était féerique .
Merci Michelle ! Oui c’est dommage que les automates des Magasins Réunis à Nancy n’y soient plus… Heureusement la ville a su développer la féerie de Noël à d’autres endroits (avec une belle ambiance Grand’Rue notamment). 🙂