L'Ami Fritz
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Pierre

DERNIÈRE MISE À JOUR : 10 février 2024

C’est le premier jour du mois de novembre et pour la deuxième fois consécutive, je participe au rendez-vous de blogueurs #EnFranceAussi. Cette belle initiative lancée par Sylvie du blog Le coin des Voyageurs a pour objet de (re)-découvrir les richesses de la France. Aujourd’hui, ce rendez-vous est organisé par Florence Gindre qui nous invite à rédiger un article sur le thème : « lieux d’écrivains ». J’avoue avoir eu un peu la pression car je ne suis pas un littéraire… mais il m’est venu l’idée de vous parler de l’Alsace de l’Ami Fritz, œuvre de Erckmann-Chatrian. Enfin, les participants du rendez vous #EnFranceAussi et les éditions Gallimard vous proposent de gagner le GeoGuide de Paris. Vous avez toutes les infos à la fin de l’article !

 

L’Ami Fritz à Sydney (Australie)

L'Ami Fritz
Lecture de L’Ami Fritz au Book Club à Sydney © French Moments

C’était en 2010 à Sydney. J’organisais un club littéraire – un French book club – dans les locaux mon centre de français ‘French Moments’. J’avais eu l’idée de soumettre à mes lecteurs d’origine anglophone de lire une œuvre pas trop compliquée, à leur portée. Mon choix s’est porté sur L’Ami Fritz, que tous les Alsaciens et Alsaciennes connaissent… du moins de nom ! Ce roman de Erckmann-Chatrian, datant de 1864, plut beaucoup à mes Australiens. C’était évidemment pour moi l’occasion de parler de la belle Alsace. Sauf qu’une question impromptue émanant de Debbie changea ma perception du livre :

« Mais Pierre, dis-moi, l’histoire de l’Ami Fritz, ça ne se passe pas vraiment en Alsace ?« 

 

Nooonnnn ! L’Ami Fritz ne serait pas alsacien ?

Elle m’avait déstabilisé. J’étais désemparé. Mon cœur d’Alsacien d’adoption palpitait. Comment ? Cette jolie histoire, dont le héros est un brave homme, bon vivant, aimant autant l’amitié que le vin blanc, ne se déroule donc pas en Alsace ? … Serait-ce en Belgique ? En Suisse ? Au Luxembourg ? En Allemagne ?!! … et là, on se dit que pendant toutes ces années, on a été bafoué, humilié, trompé. Les professeurs de français au collège nous ont menti !

Ou bien alors, ils n’avaient aucune idée de ce qu’avaient en tête Erckmann-Chatrian.

Oui, j’ai bien écrit « avaiENT » car Erckmann-Chatrian sont en fait deux auteurs : Émile Erckmann (1822-1899) et Alexandre Chatrian (1826-1890). Ces deux écrivains français nés en Lorraine ont utilisé un pseudonyme collectif de 1847 à 1887. Mais ce sont les voyages d’enfance d’Émile Erckmann qui l’ont amené à décrire si joliment le bon pays de l’Ami Fritz.

L'Ami Fritz
Erckmann et Chatrian : ils font un tantinet peur non ?!

Alors, pour revenir à la remarque de Debbie, ma curiosité naturelle m’a conduit à en savoir plus. Quel était donc ce beau pays dans lequel vivaient l’Ami Fritz et toute sa bande de copains, sans oublier la belle Suzel ?

 

L’histoire de l’Ami Fritz

Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas la trame de l’histoire, voici un petit résumé (sans vous révéler la fin !)

L'Ami FritzFritz Kobus est un brave homme, bon vivant et héritier de son père qui était juge de paix dans sa chère petite ville de Hunebourg. Il apprécie retrouver ses amis à la brasserie du Grand-Cerf. N’ayant pas besoin de travailler, Fritz se croit aussi à l’abri des soucis du mariage… une philosophie que ne partage pas le meilleur ami de son père, le rabbin David. Celui-ci ne manque pas une occasion de lui présenter les plus jolies veuves de la contrée. Mais un beau jour, il se trouva nez à nez avec la belle et jeune Suzel, fille de son métayer anabaptiste. Coup de foudre à Hunebourg !

Bon, il faut avouer que l’histoire manque un peu de suspense, qu’il ne faut pas s’attendre à lire maintes péripéties. Mais, on prend plaisir à lire ce récit qui met en scène tout un petit monde vivant au milieu du 19e siècle : paysans, aubergistes, percepteurs, bourgeois, anciens combattants… mais aussi des catholiques, des protestants, des anabaptistes, des juifs, des tziganes.  Tout ce beau monde se côtoie dans un climat de respect et de compréhension mutuels. C’est attendrissant et gai à la fois. En fait, dans le livre, il n’y a que les pauvres Prussiens qui s’en prennent plein la figure !

 

Mais où est-il, ce Fritz-land ?

Wissembourg
Est-ce que Wissembourg est l’Hunebourg de l’Ami Fritz ? © French Moments

C’est l’auteur d’une recherche rondement menée sur le Fritz-land qui m’a mis sur la bonne voie. Il s’appelle M. le Baron de la Chaise et son travail remarquable date de 1936. L’ouvrage s’intitule La part de l’influence germanique dans l’œuvre d’Erckmann-Chatrian.

D’abord, il n’a pas été le seul à se poser la question sur le véritable emplacement du Fritz-land. Beaucoup ont supposé que l’histoire se déroulait en Alsace. Dans l’esprit de plusieurs Alsaciens et Mosellans, Hunebourg serait Phalsbourg, Saverne, Marlenheim ou bien encore Wissembourg.

M. le Baron de la Chaise n’avait pas froid aux yeux et il balaya toutes ces hypothèses en se replongeant dans l’histoire de l’Alsace. Malin comme tout ce baron, car il faut toujours étudier les choses dans leur contexte. Ici, le contexte est bien sûr historique. Voici le résultat condensé de ses recherches :

 

A propos d’Hunebourg

L’Ami Fritz et ses copains vivent dans une petite ville fictive appelée Hunebourg. Dans le livre, nous apprenons qu’Hunebourg possédait un couvent de Capucins. Les sœurs abandonnèrent leur cave en 1793 lors de l’arrivée des Français. Mais le grand-père (de l’Ami Fritz) avait eu la chance de sauver 2 ou 300 bouteilles. Il faut toujours mettre à l’abri les biens qui nous sont le plus précieux ! Mais alors, comment expliquer l’arrivée des Français puisque l’Alsace (sauf Mulhouse) était déjà française à la Révolution ? Serait-ce un non-sens historique ? En tout cas, ce n’est pas le genre d’Erckmann-Chatrian de se tromper !

Toujours dans le livre, Hunebourg possédait une caserne de cavalerie au service de Frédéric Wilhelm. S’agit-il de Ludwig Otto Friedrich Wilhelm von Wittelsbach, autrement connu sous le nom de Louis II de Bavière ? Ce roi est notamment connu pour avoir bâti en Bavière un château de Belle au bois dormant, le Neuschwanstein.

À la porte de la ville était accroupi un mendiant avec des cheveux plats et des favoris en canon de pistolet : c’était un ancien soldat de l’Empire napoléonien que l’on l’appelait der Frantzose (le Français)… Tous ces indices ne font aucun doute : nous sommes en Allemagne, et probablement dans la région de Landau dans le Palatinat.

 

Le Palatinat

Palatinat
La Route du Vin allemande (Deutsche Weinstraße) dans le Palatinat. Les mêmes paysages qu’en Alsace ! © Pascal Auricht – licence [CC BY-SA 3.0] from Wikimedia Commons

Le Palatinat ? Il s’agit d’une région située entre Wissembourg et le Mont-Tonnerre (Donnersberg), anciennement connue sous le nom de Nordgau (avec le nord de l’Alsace, par opposition au Sundgau au sud). Et aussi parfois d’Alsace allemande, c’est-à-dire une partie historique de l’Alsace qui n’est pas restée française après 1815.

La carte suivante que j’ai élaborée pour cet article montre bien la continuité géographique entre l’Alsace et le Palatinat.

Alsace Palatinat
En jaune l’Alsace historique ; en orange le Palatinat bavarois. Conception French Moments

 

Quand Alsace et Palatinat partageaient la même culture

Cette similitude de décor et d’existence entre l’Alsace et le Palatinat de 1840 ne doit pas nous surprendre. Car à l’époque, on ne faisait pas alors de distinction bien nette entre les deux pays. Il n’y avait pas, et il n’y avait jamais eu auparavant, entre l’Alsace et le Palatinat la différence tranchée que représente la frontière actuelle entre Wissembourg et Lauterbourg. Il y avait en effet des frontières de toutes sortes, mais pas de frontières rigides et linéaires comme aujourd’hui. Le récit d’Erckmann-Chatrian se déroule précisément à cette époque où les nationalités n’étaient pas encore bien tranchées et où le peuple vivait encore dans ses anciennes habitudes.

Palatinat
La petite cité d’Edenkoben dans le vignoble du Palatinat. On pourrait facilement se croire en Alsace non ? © Steffen 962 – licence [CC0] from Wikimedia Commons

En réalité — et c’est de là que vient la confusion — l’Ami Fritz a pour théâtre, outre la Basse-Alsace, une région qui la prolonge vers le Nord. Géographiquement c’est la même contrée de massifs boisés, suite géologique des Vosges du Nord. En traversant la frontière à Wissembourg, elle a seulement changé de nom : les hautes collines boisées s’appellent alors le Haardt ou le Pfalz (le Palatinat).

 

Fritz le Bavarois

L'Ami Fritz

Les personnages du livre ne se privent pas de faire la part belle à la Vieille Allemagne. Or, en 1840, le Palatinat n’était plus français, mais bavarois. Erckmann-Chatrian ont fidèlement exprimé cette nouvelle orientation. Prenons par exemple le passage du livre quand l’Ami Fritz offre à ses amis de Bischem un déjeuner plantureux arrosé de Champagne.

— On a beau dire, s’écria Schoultz, ces Français ont de bonnes choses chez eux ! Quel dommage que leur Champagne, leur Bourgogne, leur Bordelais ne soient pas sur la rive droite du Rhin !

 

Ni Français, ni Prussiens

— Schoultz, dit Hâan gravement, tu ne sais pas ce que tu demandes : songe que si ces pays étaient chez nous, ils (les Français) viendraient les prendre. Ce serait bien une autre extermination que pour leur Liberté et leur Egalité, car les Français qui parlent sans cesse de grands principes, d’idées sublimes, de sentiments nobles, tiennent au solide. Pendant que les Anglais veulent toujours protéger le genre humain… les Français, eux, sont toujours à rectifier une ligne : tantôt elle penche trop à droite et tantôt elle penche trop à gauche : ils appellent cela leurs limites naturelles.

Quant aux gras pâturages, aux vignobles, aux prés et aux forêts qui se trouvent entre ces lignes, c’est le moindre de leurs soucis : ils tiennent seulement à leurs idées de justice et de géométrie, ce Dieu nous préserve d’avoir un morceau de Champagne en Saxe ou dans le Mecklembourg ; leurs limites naturelles passeraient bientôt de ce côté-là ! Achetons-leur plutôt quelques bouteilles de bon vin, et conservons notre équilibre. La vieille Allemagne aime la tranquillité, elle a donc inventé l’équilibre…

 

Les Prussiens s’en prennent plein la figure !

Et quant aux gens de Berlin (les Prussiens), les Palatins de 1840 ont pour eux un profond mépris : ce sont des hommes barbares, des sauvages venus du fond de la Poméranie, une race pleine de jactance et de brutalité…

Les Prussiens sont perçus comme les envahisseurs faméliques venus du Nord-Est de l’Allemagne :

— Un tas de gens glorieux, dit Hâan, qui nous regardent par dessus l’épaule, nous autres Bavarois… ne me parlez donc pas de ces Prussiens, pauvres diables qui n’ont pas dix thalers en poche ! […] Ils disent que la Prusse est la patrie allemande : on devrait leur tordre le cou !

 

Erckmann et la Vieille Allemagne

Erckmann a vécu enfant dans un pays français de cœur, mais pénétré encore des survivances de la vieille Allemagne. Il a commencé à écrire en 1845, à une époque où le style troubadour et la passion pour l’Allemagne des légendes régnaient en maîtres dans certains genres littéraires.

Influencé par les contes fantastiques à la manière allemande, l’auteur avait décrit fidèlement les traits des caractères qu’il avait trouvés sur sa route :

  • Les Alsaciens, sujets loyaux de la France, étaient souvent encore endormis dans les habitudes séculaires du passé.
  • Les Palatins, sans nationalité précise, citoyens de la vieille Allemagne paisible.
  • Les bohémiens et colporteurs, n’ayant aucune patrie

 

La disparition de la Vieille Allemagne

Escapade dans le Bas-Rhin
Aux alentours de Mulhausen © French Moments

Car Erckmann, littérairement, politiquement et sentimentalement, s’était nourri jusqu’alors de l’illusion de la pérennité d’une Vieille Allemagne patriarcale, sentimentale et rêveuse, plus attachée à la Paix et à la concorde entre les peuples qu’à des distinctions subtiles entre les nationalités. Une Allemagne en somme qui était un levain de paix en Europe, celle que les aïeuls alsaciens ont aimée. Le temps de l’Ami Fritz d’Erckmann allait brutalement disparaître lors de la guerre franco-prussienne de 1870-71. L’apparition sur la scène européenne de la Prusse militariste bouleversa ce pays paisible de la légende, et entraîna tous les peuples allemands à l’assaut de la France. Cette guerre arracha à la France l’Alsace et la Moselle dont Erckmann avait noté amoureusement les moindres nuances de la pensée. En 1870-71, le concept de Vieille Allemagne de l’Ami Fritz disparut pour toujours.

 

Alors le Fritz-land, se situe à …

Palatinat
Le vignoble du Palatinat dans les environs de Landau. Encore un paysage ressemblant fort à l’Alsace ! © Dr. Manfred Holz – licence [CC BY-SA 3.0] from Wikimedia Commons

Vous l’aurez compris, le bon pays de l’Ami Fritz ne se situe pas en Alsace mais dans le Palatinat… dans une ville fictive (Hunebourg) qui pourrait se situer quelque part entre Wissembourg et Landau. A l’époque, le Palatinat était gouverné par les Bavarois, alors que l’Alsace était française. Mais comme nous l’avons appris grâce aux recherches du Baron de la Chaise, ces deux peuples étaient bien proches culturellement. Voire ne faisaient qu’un jusqu’à la tragédie de la guerre franco-prussienne. L’influence croissante de la Prusse sur les pays allemands mit fin à la Vieille Allemagne.

Ceci dit, l’Alsace a su se réapproprier l’Ami Fritz. Notre héros populaire est une icône culturelle de la région. Plusieurs villes et villages possèdent un winstub dont l’enseigne porte le nom de l’Ami Fritz. La petite cité de Marlenheim (porte nord de la Route des Vins) célèbre avec grande pompe le mariage de l’Ami Fritz avec Suzel lors d’un événement populaire.

 

Et pour conclure…

J’espère que cet article plus long que nature vous aura donné envie de lire ce livre célébrant tout ce qu’il y a à découvrir et à aimer en Alsace (et dans le Palatinat !).

Petite Pierre
La Petite-Pierre dans les Vosges du Nord © French Moments

Si vous visitez l’Alsace du Nord, je vous recommande vivement de réserver une journée pour découvrir le Palatinat. La Deutsche Weinstraße (route du vin allemande) sillonne le vignoble palatin de Wissembourg à Bockenheim an der Weinstraße. Longue d’environ 85 kilomètres, la route touristique traverse les principales localités viticoles de la région : Bad Bergzabern, Landau, Edenkoben, Neustadt et Bad Dürkheim. Vous serez frappé d’observer une ressemblance particulière avec la route des vins d’Alsace.

Pour commander le livre L’Ami Fritz, voici le lien (affilié) sur amazon.

La prochaine fois que je participerai à un rendez-vous de blogueur sera sur le thème : « Souvenir d’un Noël Enchanteur« . L’article paraîtra le 27 novembre, premier dimanche de l’Avent. Si vous êtes blogueur et souhaitez y participer, cliquez sur le lien ici pour plus d’infos !

A propos de l'auteur

Pierre a grandi en Alsace, en Lorraine et en Allemagne avant de s’établir en Australie. Passionné de la France et de sa culture, il a fondé French Moments, une organisation initialement basée à Sydney qui promeut notre beau pays au public anglophone. En 2014, il est revenu s’installer en Europe avec son épouse Rachel et sa petite fille Aimée. Professeur d’économie et de management en BTS, Pierre est également formateur de français en langue étrangère et guide touristique. Après avoir résidé quelques années en Ile de France et en Savoie, il promeut aujourd'hui la France depuis l'East Sussex en Angleterre.

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    • Merci Isabelle pour le feedback ! Tu es donc une des rares personnes que je connaisse en dehors de l’Alsace qui a lu le livre ! (à moins que tu ne sois d’Alsace 🙂 ). Bonne journée et à bientôt

  • Mais quel aventure, quel aventure…!
    En tout, c’est passionnant à lire, et une maniere originale d’aborder le theme avec beaucoup de suspence
    Merci de ce beau partage passionnant écrit par un passionné

  • Géniale ton enquête !
    Je ne me suis jamais vraiment penchée sur l’origine de l’ami Fritz. L’ayant connu lorsque j’habitais à Prague, il était Allemand, dans mon imaginaire. Et du coup, connu des Alsaciens 😉
    Merci pour ta participation

    • Merci Florence pour avoir organisé ce mois – au départ le thème m’a laissé un peu perplexe sur la manière de l’aborder puis l’inspiration est venue (ouf !). A bientôt !

  • Mais quelle enquête fouillée ! C’est assez impressionnant. Je crois avoir entendu parler de L’ami Fritz dans une trop lointaine visite en Alsace, mais je n’avais pas creusé le sujet. Cela donne envie de se plonger dans cette lecture, surtout que je viens de relire Heidi et que je suis dans une bonne lancée pour des histoires bon enfant et pittoresques…

    • Merci beaucoup Camille, c’est encourageant ! 🙂
      J’espère que la lecture du livre sera encore plus sympa que mon article hahaha!!! Heidi est un autre grand classique mais on aurait dû être suisse ou allemand (de Francfort) pour en parler ce mois-ci #EnSuisseAussi haha!!

  • Tu nous tiens en haleine jusqu’au bout. C’est extra tout ce travail de recherches, complet et très agréable à suivre. Tes photos sont magnifiques.
    Désolée je ne connais pas cette histoire, mais grâce à ton récit j’ai très envie de la découvrir.

    • Hello Sabrina ! Merci beaucoup pour ton feedback, ça fait très plaisir. Le top du top, c’est de lire le bouquin juste avant de partir en Alsace. Une fois sur place, on se remémore l’histoire dans son cadre naturel (mais il faut alors faire une petite incursion dans le Palatinat 😉 ) Bonne journée à toi !

      • Oh oui je suis d’accord c’est le truc parfait. Lire l’histoire et s’y retrouver ensuite sur place.
        C’est justement ce que j’ai fait avec mes enfants avant de partir en Irlande. Ils ont lu Les Cendres d’Angela de McCourt. Une fois à Limerick dans sa ville natale nous avons pu concrétisé cette histoire en nous promenant dans la ville et en visitant son école devenue aujourd’hui un musée, c’était magique. Un vrai moment d’émotion.

  • Ton article tombe bien pour moi qui n’ai jamais visité l’Alsace mais qui programme d’y aller l’été prochain, pour un séjour basé sur la randonnée bien sûr ! Comme ça, au moins, je saurai qui est l’Ami Fritz si je le vois sur des enseignes ou autres ! Merci pour cette intéressante découverte !

  • Un article bien original qui nous amène en Allemagne :)! J’adore l’oenotourisme et les routes des vins et j’ai eu l’occasion de parcourir la route européenne des vins de Moselle qui sillonne la France, l’Allemagne et le Luxembourg.

    • Merci beaucoup Sylvie pour ton message ! C’est vrai que la route des vins de Moselle est aussi un bel itinéraire à recommander… il y a tant de belles choses à voir (et à déguster !) dans ce coin d’Europe ! A bientôt 🙂

  • Je garde de merveilleux souvenirs de l’Alsace. Quand j’étais enfant, nous avons passé quatre années en Allemagne et l’Alsace était une destination que mes parents adoraient pour découvrir de nouveaux vins. Je suis heureuse de replonger dans les décors de cette magnifique région en lisant ton billet (qui m’apprend beaucoup de choses de surcroît!). 🙂

  • Et ben dis donc, le thème t’a effectivement bien inspiré ! Je crois bien que l’ami Fritz m’évoque quelques lointains souvenirs scolaires même si je ne l’ai jamais lu 🙂
    En tout cas, ton article donne envie de découvrir la région, merci.

    • Merci Irène ! C’est vrai que j’ai pris beaucoup de plaisir à écrire cet article pour le thème du mois. N’hésite pas à me contacter le jour où tu voyageras en Alsace ! A bientôt ! 🙂

  • Bonjour Pierre
    je suis en train de lire l’ami Fritz et j’ai eu envie de savoir oû est Hunebourg. Chemin faisant je suis tombé sur Landau et le sud du Palatinat puis sur votre article. J’ai été passionné par votre analyse historique sur l’Alsace avant 1870 étant moi même alsacien de part mon père, donc merci .

    • Merci beaucoup pour votre commentaire, j’ai eu justement la même démarche avant d’écrire cet article ! La recherche d’Hunebourg était passionnante, une vraie chasse au trésor 🙂

  • Bonjour Pierre
    Hunebourg Heuneburg existe, c’est un château en ruine puis reconstruit pas loin de Saverne Zabern en Basse Alsace. L’ accès est privé au bout d’une route de forêt en mauvais état, il semble y avoir des chambres de vacances à louer. Un lieu étrange et magique. La restauration dans les années après 1919 inclut un mémorial en souvenir des soldats alsaciens elsässer morts au combat sous la bannière impériale allemande. Encore aujourd’hui en 2022 les commémorations de l’armistice de 11 novembre 1918 sont centrées sur un récit imaginaire français qui occulte la mémoire locale. Mes deux grands pères et tous leurs voisins étaient dans l’armée allemande et se sont retrouvés français par réintégration après 1919. A ne pas confondre bien sûr avec la situation de la deuxième guerre mondiale qui était plus complexe et très différente.
    Votre explication sur le mythe passéiste de la Vieille Allemagne en 1840 est très claire et on comprend mieux l’attitude de Victor Hugo dans son livre Le Rhin. Il voyage en Rhénanie à la recherche de traces médiévales et de francophilie. Et bien sûr tout cela disparut en 1871, quand les frontières européennes devinrent des murs de haine entre nations définies comme des blocs opposés.
    Merci de ce blog sympathique Pierre

    Michl

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