Pendant notre cours intensif de français à Kaysersberg, il nous fallait organiser une escapade sur la Route des Crêtes des Vosges. Maintes fois reportée à cause de la météo défavorable, nous l’avons enfin fait cet après-midi !
Activités du matin
Ce matin, les étudiants du groupe de conversation française sont partis en “mission possible” dans les rues de Kaysersberg. A l’office de tourisme, dans un hôtel ou dans des boutiques, les étudiants devaient rechercher de précieuses informations détaillées dans leur plan de mission.
Pendant ce temps, nous avons parlé “shopping” avec les étudiants débutants : les différents types de magasins en France, ainsi que le vocabulaire de l’habillement, le poids, la mesure et la pointure.
Escapade sur la Route des Crêtes des Vosges l’après-midi
L’après-midi, le car nous a conduits le long de la Route des Crêtes du col du Calvaire au Markstein en passant par le col de la Schlucht.
Des sublimes et grandioses paysages panoramiques, nous n’en avons pas vu grand-chose malheureusement à cause du temps. Le soleil était pourtant annoncé depuis plusieurs jours et nous avions déjà retardé notre excursion d’un jour. Mais la météo peut se montrer capricieuse et ne pas obéir aux présentateurs météo de la télévision !
Toutefois ce contretemps ne nous a pas empêchés de découvrir la Route des Crêtes et son histoire en passant par le Val d’Orbey.
La route suit un parcours en ligne de crête sur 80 km, reliant la ville de Thann au Col du Bonhomme. Tout au long du parcours, nous sommes passés tantôt en Lorraine, tantôt en Alsace. Symboliquement, la Route des Crêtes marque la frontière entre la Lorraine et l’Alsace, entre les mondes roman et germanique. De chacun des versants lorrain ou alsacien, la route parcourt des paysages bucoliques, laissant apercevoir cols, ballons, lacs, rochers, pâturages et forêts de sapins majestueux.
En moyenne, la route progresse à une altitude de 1000 mètres. On y découvre des vues plongeantes sur la plaine d’Alsace qui ne dépasse pas les 200 mètres d’altitude. Le point culminant de la route (1325 m) est situé à proximité du plus haut sommet des Vosges : le Grand Ballon (1424 m) et l’altitude la plus basse est à 825 m au Col Amic.
Notre première sortie s’est déroulé au Gazon du Faing, une vaste étendue herbeuse protégée. Le car s’est garé au parking du restaurant et nous avons monté à pied au sommet du Gazon du Faing (45 min, pente douce).
Arrivés au rocher, le panorama était tout simplement superbe. La Plaine d’Alsace était à nos pieds. On distinguait à l’horizon la ligne bleue de la Forêt-Noire en Allemagne et les plus célèbres sommets des Vosges : le Hohneck (facilement reconnaissable grâce à la forme du chalet situé sur son sommet), le Petit-Ballon et le Grand-Ballon. En contrebas, le Lac des Truites entouré d’une forêt de conifères.
La visite a été de très courte durée : les nuages venant de Lorraine commençaient à menacer et rapidement de la grêle est tombée. Retour en vitesse au car !
La Route des Crêtes est de création plutôt récente. Avant de devenir un itinéraire touristique, elle fut dévouée à la cause militaire et stratégique. Ce fut pendant la Première Guerre Mondiale que le Haut-Commandement français décida de créer une route qui suivrait la crête des Vosges, donnant ainsi un accès plus facile aux différentes vallées lorraines et alsaciennes de part et d’autre des Vosges. Ce projet permettait le déplacement plus rapide des troupes militaires françaises et de leur matériel de guerre face à l’opposant allemand.
En redescendant dans la vallée, nous nous sommes arrêtés à Munster.
Le conducteur de bus nous a suggéré judicieusement d’admirer les nids habités de cigognes sur les cheminées d’un bâtiment public du centre-ville.
On nous avons également conseillé une pâtisserie-chocolaterie locale.
D’autres en ont profité pour acheter de la charcuterie dans une boucherie dont la bonne odeur pouvait se faire sentir dans la rue !
De retour à Kaysersberg ver 18h15, la pluie nous attendait à nouveau mais nous espérons bien qu’un jour le soleil daigne nous honorer de sa présence !
Cet article a été initialement publié sur www.frenchmomentsblog.com.
Bonsoir, sur cette route des crêtes, pas loin du Markstein, à Oberlauchen, au dessus du lac de la Lauch (qui alimente la rivière qui traverse la petite Venise à Colmar), j’avais participé pendant trois semaines, quand j’étais « petit », à un chantier international, en collaboration avec les eaux et foret, pour creuser des trous destinés à recevoir des sapins, sur tout un flan de colline. Quarante ans après, pas un seul arbuste, plus de trous!!!! Damned!!
Peut-etre n’avions nous pas assez creusé? Même la ferme ou nous logions avait disparu. J’ai appris plus tard qu’elle avait brulé pendant une nuit, l’incendie se voyait même depuis Linthal
Merci Daniel pour ce petit récit… vraiment dommage que les sapins n’y soient plus ! 😢