Comment s'appelle l'oiseau emblématique de l'Alsace ? Celui aux plumage blanc et noir, au long bec rouge-orangé ? Qui niche sur les cheminées des maisons à colombages de nos beaux villages ? Qui a donné son nom à l'autoroute A35 ? Vous l'aurez deviné, il s'agit de la cigogne alsacienne. Elle fait partie de l'imagerie populaire depuis bien longtemps. Oiseau porte-bonheur, échassier chéri des Alsaciens. Mais quels sont les secrets de la cigogne blanche ? Je vous livre ici quelques éléments de réponse.
Qu'est-ce que la cigogne alsacienne ?
La cigogne alsacienne est une cigogne blanche. Pour faire moins « vulgaire », appelons-la Ciconia ciconia. Car c’est son nom binominal !
La cigogne blanche est une espèce d’oiseaux échassiers. Elle fait partie de la famille des Ciconiidés où l’on retrouve d’autres cigognes, tantales, bec-ouverts, jabirus et marabouts.
Elle se reconnait à son plumage blanc, avec du noir sur les ailes.
C’est qu’elle a fière allure notre Ciconia ciconia ! Remarquez ses longues pattes rouges et son bec rouge long et droit.
Du bout du bec à l'extrémité de la queue, elle mesure de 100 à 115 cm. La mesure de son envergure est de 155 à 215 cm. Et son poids ? De 2,3 à 4,4 kg. Voyez-vous, elle a tout d’une grande !
Combien d’années vit une cigogne blanche ?
Son espérance de vie est de 20 à 30 ans.
Que mange la cigogne blanche ?
Elle est carnivore ! Mais rassurez-vous, elle ne vous attaquera pas pour vous manger !
Elle est plutôt portée sur des délices du genre insectes, mollusques, poissons, amphibiens, reptiles. Et son dessert favori ? Servez-lui des petits mammifères et des petites oiseaux et elle sera ravie. Si sa proie est petite, elle l'avalera d'un coup. Si elle est plus grosse, il lui faudra la découper en petites portions avant de l'ingurgiter. Bah oui, la pauvre n'a ni fourchette, ni couteau pour l'aider !
Notre cigogne alsacienne chasse généralement pendant le jour. On l'aperçoit souvent à la suite des engins de labour ou des batteuses. Pourquoi ? Parce que ces puissantes machines, en travaillant la terre, mettent à jour des animaux débusqués ou déchiquetés. Y-a plus qu'à se servir (et sans avoir besoin des couverts !).
Ceci dit, cette chasse sans gêne peut se révéler dangereuse pour notre cigogne. Car Madame ne sait pas faire la différence entre un ver de terre et un élastique. En avalant ce dernier, l'échassier risque la mort par occlusion intestinale.
Est-ce que la cigogne se mange ?
Non mais allô quoi ! Quelle drôle de question !
Au 21e siècle, n'essayez pas de la mettre dans la marmite. Vous auriez les autorités sanitaires sur le dos. Et puis, qui apporterait les bébés à sa place ?
Ceci dit, ce n'est pas une question dénuée de sens. Car au Moyen-âge, l'échassier faisait partie des plus belles tables aristocratiques.
La noblesse en raffolait.
Mais pour comprendre cela, il faut oublier nos traditions alimentaires d'aujourd'hui.
Et réaliser qu'à l'époque des preux chevaliers et des belles damoiselles existait une hiérarchie des aliments.
La cigogne et les oiseaux dominaient les autres animaux
Les médecins considéraient que la viande des volailles (domestiques ou sauvages) était "peu nourrissante". Cela ne pouvait qu'être apprécié par les nobles "oisifs" à l'estomac délicat. Mieux encore, la chair des oiseaux, "chaude" et "humide" formait une sorte d'idéal alimentaire. Tout le contraire de la viande de bœuf, cet aliment "grossier" qui convenait mieux à la rugosité des estomacs des paysans !
Mais il y avait également une dimension toute symbolique, voire religieuse. Les cigognes, associées à l'élément "air", volant haut dans le ciel, sont plus proches de Dieu. A l'instar des autres oiseaux (hérons, grues, cygnes, paons, faisans...), les cigognes dominent tous les autres animaux.
Il n'est donc pas surprenant qu'elle fît partie des mets de choix sur la table des festins de la noblesse.
Ceci fait d'ailleurs l'objet d'un livre très intéressant : A la table des seigneurs, des moines et des paysans du Moyen âge par Eric Birlouez (éditions Ouest-France). On y apprend comment se nourrissaient riches et pauvres à l'époque médiévale. Les festins des seigneurs étaient d'une éblouissante richesse sensorielle et symbolique.
Les plats étaient parfois colorés en jaune orangé ou en rouge vif. Pour faire honneur à des repas aussi copieux, les convives goûtaient de tous les plats mais mangeaient seulement une petite portion de chacun d'eux.
Le livre est rempli d'anecdotes passionnantes. Saviez-vous que les tables étaient très rares au Moyen Age ? Le plus souvent, au moment des repas, on posait des planches sur de simples tréteaux. Cela s'appelait "dresser la table" !
Vous pouvez commander votre livre sur Amazon (lien affilié).
Mais revenons à présent à nos cigognes alsaciennes !
Que fait la cigogne comme bruit ?
La cigogne claquette. Elle craquette. Elle glottore.
S'il vous est possible d'assister au claquement de bec de la cigogne, vous comprendrez pourquoi c'est un spectacle inoubliable.
On compare souvent ce claquement bruyant à des tirs lointains de mitrailleuses. Ne vous affolez donc pas si vous êtes en visite à Riquewihr, votre vie n'est pas forcément menacée !
Pourquoi la cigogne claque du bec ?
Ce son émis par la cigogne blanche adulte lui permet d'interagir socialement avec ses comparses.
Les claquements de bec se font de plus en plus forts et à des rythmes endiablés selon la situation. Plutôt lent pendant l'accouplement... mais hyper rapide lorsqu'il y a danger. ALAARRME !
Mais ce n'est pas tout. Car en plus du claquement, nous avons droit au spectacle de la tête jetée rapidement vers l'arrière ! Au point que la tête touche le dos !
Il s'agit d'un salut entre cigognes... surtout quand le mâle a choisi le nid. Pour fêter l'occasion, Monsieur et Madame se saluent en claquetant du bec. Toutefois, ce comportement peut s'apparenter à une attitude de menace. Prudence alors !
Que fait la cigogne en hiver ?
C'est bien connu : elle migre vers le sud !
Et pas sur la Côte d'Azur pour se pavaner au soleil. Madame la cigogne alsacienne vole beaucoup plus au sud. Cap sur l'Afrique !
L'autoroute "aérienne" des vacances
C’est en août ou en septembre que le grand oiseau quitte l’Europe pour s’envoler en direction de l’Afrique.
En Alsace, les cigognes ont pour habitude de se regrouper entre Ebersheim et Sélestat et dans la région d'Herrlisheim, au Sud de Colmar. Puis, à l'automne vient le grand départ. Elles s'envolent gracieusement, cou et pattes tendus. Un spectacle émouvant et magnifique.
Quelques 35 000 cigognes alsaciennes, allemandes et néerlandaises empruntent l’autoroute des airs qui longe le couloir rhodanien puis la côte méditerranéenne en Espagne. Elles traversent sans difficulté le détroit de Gibraltar pour atteindre le Mali, le Niger, le Nigeria, le Cameroun…
- Vitesse du vol : des pointes à 45 km/h.
- Hauteur du vol : jusqu’à 4500 m (presque aussi haut que le mont Blanc !)
La fin des vacances dans le sud ?
Mais les temps changent. Et ce joyeux périple entre amies cigognes commence à avoir du plomb dans l’aile.
Car de nombreuses cigognes ne se donnent même plus la peine de traverser le détroit de Gibraltar. Elles préfèrent rester en Espagne ou visiter la côte languedocienne. Voire même, ne plus partir en vacances du tout !
Car c’est un fait, la cigogne alsacienne se sédentarise.
Elle la trouve tellement douillette notre Alsace qu’elle s’y plaît même en hiver.
Pourquoi la cigogne alsacienne reste... en Alsace ?
Il y a plusieurs raisons à cela.
- La première, c’est que l’effort des hommes a payé. Lorsque l'espèce était en voie de disparition sur le territoire, on a tout fait pour l'inciter à rester en Alsace. En tentant d'empêcher la migration. Et pour cela, on a eu recours à la "méthode des enclos". Elle consiste à réintroduire des cigognes (notamment avec des œufs de cigognes du Maghreb) ayant vécu 3 ans en volière. Cette action s'est traduit par des résultats concrets et satisfaisants.
- La seconde, c’est la succession d’hivers doux et de vagues de froid de plus en plus courtes. On peut mettre ça sur le compte du changement climatique... On estime que 1000 à 2000 cigognes passent l'hiver sans quitter l'Alsace.
La cigogne alsacienne toujours en danger ?
Dans les années 1980, la cigogne alsacienne était presque devenue une légende. L'espèce avait pratiquement disparu du ciel alsacien, au grand dam des habitants dont elle était l'emblème.
La population de la cigogne alsacienne comptait 177 couples en 1947 puis chuta à 118 couples en 1961. En 1974, on atteignit le seuil d'extinction avec neuf couples nicheurs entre Karlsruhe et Bâle. Ailleurs en France, on recensait un couple en Ille-et-Vilaine et un autre dans la Manche.
La région du Rhin supérieur n'était pas la seule à voir ses cigognes disparaître. Le grand oiseau fut vu pour la dernière fois à l'état sauvage en 1895 en Belgique, en 1950 en Suisse, en Suède en 1955 et aux Pays-Bas en 1991.
Mais que s'est-il passé ?
Il faudrait rédiger un autre article pour pouvoir expliquer cette disparition dans les détails. Mais en bref, voici ce qu'il s'est passé...
- Les fortes sécheresses consécutives dans le Sahel où la cigogne migrait pendant hiver.
- Les électrocutions sur les lignes électriques aériennes pendant leur voyage.
- La chasse (notamment au Mali) qui pouvait décimer plus de 700 cigognes blanches par an.
Le grand retour de la cigogne alsacienne
Aujourd'hui, grâce à un grand effort visant à sédentariser la cigogne (voir plus haut), l'espèce est de retour ! Rien qu'en France, on comptait 973 couples en 2004, 1750 en 2011 puis 2400 en 2017. Parmi eux, 800 couples résident en Alsace !
Bon, tout est à relativiser car ça reste très peu par rapport à la population mondiale de cigognes blanches. Celle-ci est estimée à 500 000-520 000 individus adultes.
Signe du succès de ce grand retour de l'oiseau au long bec ? La dissolution en 2016 de l'association pour la protection et la réintroduction des cigognes en Alsace Lorraine (Aprecial) qui avait été fondée en 1983.
La cigogne alsacienne et la cigogne charentaise
Vous pensiez que la cigogne n'était qu'alsacienne ? C'était sans compter sa consœur qui trouve le climat du littoral atlantique tout aussi agréable !
En Charente et même en Vendée, pas de nid sur les cheminées des maisons. Les cigognes s'installaient d'ailleurs sur les branches maîtresses de grands arbres comme l'orme. Mais celui-ci n'était pas suffisamment solide pour supporter des nids pouvant peser de 100 à 200 kg ! Ainsi, les Charentais ont installé des plateformes pour aider Madame la cigogne à s'adapter à sa région d'accueil.
Et pourtant, ici la cigogne blanche n'est pas une résidente de longue date. Vers la fin du 19e siècle, on apercevait la cigogne en de très rares occasions. On la vit nicher pour la première fois en 1962.
En 2017, on recense 511 couples nicheurs dans le seul département de Charente-Maritime (source). Ce qui en fait le premier département-nichoir à cigognes de France. N'en déplaise aux Alsaciens !
Mais attendez... la bataille des chiffres ne fait que commencer. Car avec la fusion en 2021 des départements du Haut-Rhin et Bas-Rhin en une seule collectivité (la Collectivité Européenne d'Alsace), l'Alsace a retrouvé son titre de "Pays des Cigognes" !!
Comment la cigogne fait son nid ?
La tradition veut que la cigogne alsacienne revienne au mois de mars. Le mâle, premier arrivé, travaille aussitôt à la consolidation du nid délaissé en automne. Il ramasse branchages et sarments de vigne pour consolider le nid. Puis il le regarnit de terre. Tout doit être prêt en trois jours. A temps pour l'arrivée de sa belle dulcinée.
C'est que la cigogne est une bâtisseuse au grand mérite. Voyez plutôt !
- Un nid qui pèse de 500 kg à une tonne.
- Qui atteint 1,50 m à 2 m de diamètre.
- Dont la hauteur atteint 60 cm à 1 m. On a même observé des nids qui mériteraient leur inscription au livre des records avec une hauteur de plus de 2 m !
Pour le protéger du pillage ou d'un vol, les nids en Alsace sont souvent placés en hauteur. Sur une cheminée, un toit ou un arbre.
A l'intérieur du douillet cocon, Madame la Cigogne couvera entre 3 et 5 œufs tout blanc de mars à mai.
Un oiseau porte-bonheur
Au Moyen-Age, la présence du nid de cigogne sur le toit d'une maison était un signe de protection contre les incendies tant redoutés.
Un dicton alsacien affirme que "là où la cigogne craquette, le monde se porte bien".
Allez, je vous raconte un fait divers. Plantons le décor. Strasbourg. Chantier de la cathédrale. En l'An de grâce 1007.
Lors d'un violent orage, la foudre vint frapper le sanctuaire en construction. Les ouvriers, craignant pour leur vie, refusèrent de continuer le travail. Et laissèrent le chantier en plan.
Jusqu'à ce qu'un couple de cigognes décide de nicher sur les échafaudages. Cela fut interprété comme un signe. Et les ouvriers reprirent le travail en toute confiance !
Bon, tout ça c'est bien poétique. Mais le gros nid posé sur les toits des maisons, c'est parfois relou. Malgré le dévouement presque sacré que les Alsaciens ont pour l'échassier, il y a des choses qui agacent.
Vous avez vu ce toit ?
Hmmm il y a de quoi s'émouvoir des fientes de Madame la cigogne qui loge juste au-dessus ! Et quand on sait que la maison à colombages fait la fierté de son occupant, c'est d'autant plus rageant que de voir son travail tout salopé !
Pourquoi la cigogne dort sur une patte ?
C'est un de ses signes particuliers. La cigogne alsacienne faisant dodo sur une patte.
Dans son ouvrage "Grands échassiers, gallinacés, râles d'Europe", Paul Géroudet décrit les cigognes au repos ainsi :
"Elle a coutume de se tenir debout sur l’une de ses longues jambes, l’autre étant repliée sous le ventre" (p. 125).
Mais pourquoi fait-elle cela ? Il existe plusieurs explications - ou tentatives d'explications car il semblerait que ce trait caractéristique n'ait pas été assez étudié.
La cigogne alsacienne n’est d'ailleurs pas le seul oiseau à dormir debout sur une seule patte et replié sous le ventre. C’est aussi l'habitude des flamands roses et des hérons.
En tout cas, cette façon singulière de se reposer à été interprétée par nos ancêtres, déjà accros de bulletins météos. Si la cigogne se tenait sur une patte, c'était signe de grand froid. Si elle claquait du bec, la journée s'annonçait ensoleillée.
Comment dire cigogne en alsacien ?
Alors, ça dépend d'où vous êtes... du Haut-Rhin ou du Bas-Rhin !!
- A Strasbourg, c'est : de Storich
- A Mulhouse, on dit : d'r Stork
- Et puis en allemand, la cigogne est connue sous le nom : der Storch très proche de l'anglais the stork (notez au passage que pour les Allemands, l'oiseau est masculin 😉 )
Ne parlant pas l'alsacien (eh oui !), j'ai pris conseil sur l'excellent site d'Olca (Office pour la langue et les cultures d’Alsace et de Moselle) qui propose un super petit lexique français-alsacien sur plusieurs thèmes dont la nature.
Avant de passer à un autre secret, notons aussi que le nom binominal latin de notre cigogne blanche est Ciconia ciconia. Mais ça, je vous l'avais déjà écrit tout en haut de l'article 🙂
Comment attirer une cigogne ?
Vous voulez accueillir une cigogne sur votre toit ?
La légende alsacienne raconte qu’il faut déposer du sucre sur le rebord de sa fenêtre. Non seulement, elles seront attirées… mais en plus elle vous amènera des bébés.
Mais bon, au 21e siècle, nous avons d’autres méthodes. La plus simple est de lui construire une plateforme sur laquelle elle pourra établir son nid.
Car la cigogne est devenue paresseuse avec le temps.
Elle s’est habituée à ce qu’on lui donne tout ! La plateforme, le nid, la nourriture…
Si vous voulez en savoir plus sur comment construire un nid pour la cigogne alsacienne, visitez Nichoirs, le site de référence pour l’ornithologie.
Où voir la cigogne en Alsace ?
La cigogne blanche apprécie les régions aux prairies herbeuses, humides ou périodiquement inondées. Il est donc intéressant d'observer qu'en Alsace, elle niche en grand nombre sur les toits des bâtiments.
Si j'avais écrit cet article dans les années 1980 ou 1990, je vous aurais donné quelques bonnes adresses de nichoirs.
Mais à notre époque, vous trouverez des cigognes blanches sur tout le territoire alsacien, du nord au sud. A l'exception du massif vosgien et de l'hyper-centre de Strasbourg (on peut en apercevoir au parc de l'Orangerie).
J'en ai vu un grand nombre à Munster, à Rouffach et surtout à l'Ecomusée d'Alsace. Pour les observer, mieux vaut éviter la période hivernale.
La cigogne et La Fontaine
Et pour terminer en douceur, je vous livre une fable de La Fontaine (1668) intitulée Le Renard et la Cigogne.
Compère le Renard se mit un jour en frais, Et retint à dîner commère la Cigogne. Le régal fut petit et sans beaucoup d’apprêts : Le galand pour toute besogne, Avait un brouet clair ; il vivait chichement.
Ce brouet fut par lui servi sur une assiette : La Cigogne au long bec n’en put attraper miette ; Et le drôle eut lapé le tout en un moment. Pour se venger de cette tromperie, A quelque temps de là la Cigogne le prie.
« Volontiers, lui dit-il ; car avec mes amis Je ne fais point cérémonie. » A l’heure dite, il courut au logis De la Cigogne son hôtesse ; Loua très fort la politesse ; Trouva le dîner cuit à point : Bon appétit surtout ; renards n’en manquent point.
Il se réjouissait à l’odeur de la viande Mise en menus morceaux, et qu’il croyait friande. On servit, pour l’embarrasser, En un vase à long col et d’étroite embouchure. Le bec de la Cigogne y pouvait bien passer ; Mais le museau du sire était d’autre mesure.
Il lui fallut à jeun retourner au logis, Honteux comme un renard qu’une poule aurait pris, Serrant la queue, et portant bas l’oreille. Trompeurs, c’est pour vous que j’écris : Attendez-vous à la pareille.
La cigogne alsacienne : quelques liens utiles
- Pourquoi la cigogne est un symbole en Alsace - sur le blog
- l'article de Wikipedia sur la Cigogne blanche
Epinglez sur Pinterest
Inspiré par la belle histoire de la cigogne alsacienne ? Epinglez sur Pinterest :
Pour ce rendez-vous de mars 2019 de l'événement #EnFranceAussi, le thème choisi par Annabelle du blog Matante A est « ornithologie ». Ce RV interblogueurs, initié par Sylvie du blog Le coin des Voyageurs, a pour objet de (re)-découvrir les beautés de la France.
Découvrez les articles de ma participation à l'événement interblogueurs #EnFranceAussi. Cliquez sur le lien ici pour les lire !
J’adore prendre des cigognes en photo. Du reste j’en ai vu beaucoup en Aragon, au printemps dernier, perchées sur les toits et les églises, comme en Alsace. J’espère pouvoir bientôt les contempler en Alsace, une région qui me fait rêver, la dernière fois que j’y suis allée remonte assez loin. Bonne journée !
Merci Martine, c’est vrai qu’elles sont très photogéniques nos cigognes ! Et pas craintives du tout… L’association de l’oiseau au long bec et des maisons à colombages est une vraie image de carte postale !
Rien que de voir un nid de cigogne à Eguisheim, j’étais déjà en kif, j’aurais trop aimé en voir une !
Pour augmenter « ses chances » d’en apercevoir, il faut venir à la belle saison (quand elles sont de retour). J’espère que tu pourras revenir les rencontrer à nouveau bientôt ! 🙂
Bonjour , je ne sais pas de quelle région vous êtes monsieur, mais si vous voulez en voir à foison , vous pouvez venir à St Nicolas de port au sud de Nancy , elles ont été reintroduits par l’ancien maire de St Nicolas il y a environ 35 ans , et beaucoup on été relâchée dans la nature , vous pouvez en apercevoir vers les zones humides jusqu’à 30 . A bientôt dans notre belle région de Lorraine.
Cela explique pourquoi j’en ai vu voler au-dessus de la Place Stanislas, un jour de passage à Nancy ! 🙂
Merci pour cet article passionnant! Elles passent souvent par la Touraine au fil de leurs migrations, toujours un superbe spectacle!
Oui, c’est un spectacle inoubliable !! Merci pour ton commentaire ! 🙂
Quelle histoire cette migration!! En tout cas je suis bien contente quand je les apercois sur les toits!
Merci Aurélie, c’est en faisant mes recherches que je me suis aperçu que l’épopée des cigognes blanches en Afrique est incroyable ! Et oui, on est heureux qu’elles daignent revenir dans nos contrées à la belle saison ! 🙂
Je n’ai encore jamais vu de cigogne mais ton article me convainc de passer par l’Alsace pour les apercevoir! Quelle histoire fascinante que celle de ces grands oiseaux myhtiques! Merci beaucoup d’avoir participé à mon thème avec un article aussi intéressant!
Merci à toit Annabelle pour ce merveilleux thème ! Il y a des oiseaux, des couleurs, des paysages… un vrai plaisir de lire tous les articles des copains #enfranceaussi ce mois-ci ! A très bientôt.
ps : et j’espère aussi qu’un jour prochain tu pourras découvrir l’Alsace et ses cigognes 😉
Quel article complet ! As-tu toi-même une plateforme à cigogne sur ton toit ?
La cigogne m’évoque les vieilles bandes dessinées de Gotlib, où elle était un personnage récurrent… Du coup, je la voyais comme un oiseau facétieux qui dort toujours sur une patte.
Les chiffres que tu indiques pour le retour en force de la cigogne sont époustouflants. Passer d’une quasi-extinction à plus de 2400 couples, c’est un bel exploit.
Hello Audrey… Je réside en ce moment dans un village de montagne en Savoie donc non, pas de nid de cigogne en vue 🙂
En Alsace, la cigogne est surtout un personnage porte-bonheur. Et tu peux imaginer combien les Alsaciens sont heureux et fiers de les revoir en si grand nombre ! A très bientôt et merci pour ton commentaire !
Plein d’infos et plein d’humour, j’ai pris plaisir à lire cet article. Moi aussi je suis sous le charme de ce bel oiseau.
Merci Caro pour ton gentil commentaire… j’ai acheté une cigogne en peluche à ma fille (elle aussi tombée sous son charme !) 🙂
Et celles qu’on voit en Algarve, elles viennent d’ou?
Hmmmm bonne question. Je pense qu’elles viennent de Charentes/Vendée. A moins qu’une partie des cigognes alsaciennes/allemandes se dirigent un peu plus vers l’ouest une fois passée en Espagne !
super article très complet
ah la cigogne tu en savais des choses sur elle
Merci Tania… oui elle a de moins en moins de secrets pour moi hahaha!!! ?
Excellent article, qui regorge comme toujours d’innombrables informations toutes plus enrichissantes les unes que les autres ! Il est vrai que généralement quand on pense cigogne on pense Alsace, et quand on pense Alsace on pense cigogne… Alors perso ça me fait toujours bizarre d’en voir ailleurs qu’en Alsace… A chaque fois c’est toujours un grand bonheur, mais pour moi le must, c’est tout de même de les voir en Alsace 😉 Merci Pierre pour cet article très complet que j’ai adoré ! A très vite…
Merci Sylvie ! Oui, voir une cigogne en Alsace, c’est une vraie image de carte postale. Ceci dit, j’ai vu des cigognes nicher en Lorraine (et tournoyer au-dessus de la belle place Stanislas). Comme tu le dis, ça m’a fait bizarre car on s’attend surtout à les apercevoir qu’en Alsace ! A très bientôt pour le prochain RV d’avril 🙂
Mais quelle érudition sur la cigogne !!! On sait tout tout tout sur cet oiseau maintenant!
Il y en a quelques couples sédentarisés dans le parc du Marquenterre en baie de somme aussi.
Merci Sophie ! Oui, c’est vrai, j’ai vu des photos de cigognes en baie de Somme. Magnifique !! 🙂
Super article très détaillé ! Alors comme ça les cigognes deviennent fainéantes, elles ont été bien chouchoutées il faut dire aussi ! :p
En 2012, j’en avais vu dans plusieurs villes d’Alsace, avec leurs grands nids et également à NaturOparC à Hunawihr. Il y en avait presque une centaine, avec de petites cigognes, c’était très intéressant ! 🙂
Merci beaucoup Anne pour ton gentil commentaire. Tu as raison, le NaturOparc à Hunawihr est une étape incontournable pour admirer le bel oiseau de tout près ! 🙂
Ah les belles cigognes! J’adore les voir a chaque visite en Alsace. Mais j’ai appris beaucoup de choses aujourd’hui!
Merci Claire ! Moi aussi je ne me lasse pas de les apercevoir sur les cheminées des maisons ! 🙂
Quel article passionnant (comme toujours chez toi).
Ces oiseaux sont vraiment fabuleux. Merci Pierre, c’était encore un plaisir de te lire.
Merci beaucoup Sabrina !!! Et à bientôt pour le nouveau thème du mois d’avril ??
J’ai adoré lire votre histoire sur les cigognes, je suis outré de voir qu’au moyen-âge, ils mangeaient cette belle créature.
Continuer à me conter vos péripéties, merci pour cette belle balade a travers vos récits a bientôt pour la suite.
Merci beaucoup Suzanne, je n’y manquerai pas 🙂
Bon dimanche !
Joie de se réveiller un dimanche matin avec ce superbe article sur la Dame d’Alsace. Ayant habité en Lettonie, j’ai beaucoup admiré les nids de cigognes, habités ou non, sur les toits de la campagne lettone. Celles-ci sont-elles cousines des cigognes blanches d’Alsace ? Il fait encore bien froid l’hiver en Lettonie : vers quelles destinations volent-elles encore au cours de leurs migrations millénaires ?
Merci à Pierre pour son travail et sa passion,
Pierre de Lamalou les Bains
Bonjour Pierre, Merci de votre commentaire… oui ce sont des cousines (les cigognes lettonnes).
Toutefois, les cigognes blanches d’Europe de l’Est ne prennent pas la même « route des vacances ». Au lieu de se rendre en Espagne ou en Afrique occidentale, elles préfèrent l’Asie Mineure ! 🙂
Très instructif cet article sur les cigognes.
Merci beaucoup !
Bonjour Pierre,
J’ai bien lu votre article sue notre chère cigogne, mes félicitations pour toutes ces informations sur notre oiseau fétiche « alsacien ». Il y a environ une bonne cinquantaine d’années vous n’auriez pas pu écrire le même article, je me souviens que voir une cigogne en Alsace relevait d’une grande chance, comme vous l’écrivez si bien dans votre article, elle avait quasiment disparu. Dans les années 70 j’étais à Avila en Espagne où j’ai vu dans la vieille ville plusieurs dizaines de cigognes, j’étais vraiment interloqué du nombre surtout que chez nous à cette époque c’était très rare d’en voir ne serait-ce qu’un couple.
Amicalement, Georges
Avec plaisir Georges ! Je me souviens que même dans les années 90, il était très rare d’en apercevoir sur les cheminées. On pouvait voir certaines dans de grandes cages (les acclimatées !), effectivement rien à voir avec aujourd’hui ! 🙂
[…] Source : Mon Grand Est […]
J’ai lu avec plaisir toutes ces informations concernant notre amie la cigogne. Merci pour le dépaysement que vous offrez dans vos descriptifs sur cette Alsace qui fait tant rêver. Tres bel article et surtout très instructif. A bientôt de vous lire avec plaisir .
Avec grand plaisir ! Merci beaucoup Patricia pour le commentaire.
Bonjour Pierre,
Merci pour ce nouveau document sur les cigognes d’Alsace.
Un autre lieu pour les admirer, le Parc du Centre de Soins et de Réadaptation Saint-Jean à Sentheim (vallée de Masevaux) qui comprend plus de 59 nids, 58 couples soit environs 116 cigognes.
J’ai des dizaines de photos de ce parc et réalisé un diaporama.
Bien cordialement,
Paul