J’aurais pu donner un autre titre à cet article : « Pourquoi il faut voir l’Aiguille du Midi à tout prix ? » Oui, car ce sommet mythique du massif du mont Blanc, qui domine la vallée de Chamonix, fait partie de ces excursions à faire au moins une fois dans sa vie. J’en avais rêvé depuis tout petit. Et récemment, ce rêve est devenu réalité. Tôt le matin, accompagné de Francis, je l’ai gravi à l’aide des remontées mécaniques de la Compagnie du Mont Blanc. Une aventure en très haute altitude… au plus proche du Toit de l’Europe. Une expérience inoubliable que je vais vous relater. En n’oubliant pas quelques bons conseils pour faire de votre visite un moment de bonheur !
L’ascension de l’Aiguille du Midi depuis Chamonix
Ne pensez pas que j’ai réussi l’exploit de monter tout là-haut à pied. Non non non… j’avoue ce manque de courage, ce moment de faiblesse. J’ai emprunté les remontées mécaniques !
Et j’imagine que 99% des lecteurs de ce blog en auraient fait de même, n’est-ce-pas ?
Premières impressions de Chamonix
Allez, retour au petit matin d’un jour de printemps. Il était 7 heures quand nous sommes partis, Francis et moi, de Thorens-Glières. Après une petite heure de route sur l’Autoroute Blanche, nous sommes arrivés un peu avant 8h.
La gare de départ du téléphérique est idéalement située tout près du parking-relais du Grépon, à 1035 m d’altitude.
Première chose à faire : se rendre à la billetterie pour acheter nos billets.
Un peu de retard mais rien de grave !
Il avait gelé et neigé au sommet pendant la nuit. Le site de l’Aiguille du Midi nécessitait un peu de travaux de déblayage… d’où un léger retard à l’ouverture des remontées mécaniques (RM). Du coup, la file des visiteurs (90% de skieurs) s’allongeait pour vite se résorber une fois le va-et-vient des téléphériques en action.
En attendant son tour, après avoir acheté les billets, nous avions tout le loisir d’admirer un beau mont Blanc avec ciel bleu en toile de fond.
Et on lit des prospectus et brochures sur le site… On raconte que l’Aiguille du Midi doit son nom à sa position, au sud de Chamonix. Apparemment, le soleil passerait par l’aiguille aux alentours de midi… mais je n’ai pas eu le loisir de le vérifier !
A l’intérieur de la gare aval, petit souvenir des premiers téléphériques ??
Ca laisse songeur !
L’ascension peut commencer !
Puis est venu notre tour d’embarquer.
En moins de 10 minutes, nous avons atteint le plan de l’Aiguille, à une altitude de 2317 m. Nous n’avons pas vraiment pris le temps d’explorer la station. Je voulais atteindre le sommet au plus vite, avant le rush des touristes… On a filé tout droit vers la zone d’embarcation du second téléphérique.
Objectif Aiguille du Midi !
L’Aiguille du Midi nous paraissait encore bien élevée… Imaginez le dénivelé qui nous en séparait : 1460 mètres !
Le prochain téléphérique va nous y emmener :
- en 6 à 8 minutes,
- avec une vitesse verticale atteignant 30 km/h,
- sans aucun pylône intermédiaire,
- avec une pente au sommet de 100%,
- dans une cabine pouvant accueillir 66 passagers (et 4620 kg).
Un véritable exploit technique qui ne date pas d’aujourd’hui puisque ce second tronçon a été ouvert en 1955. A cette époque, il s’agissait du plus haut téléphérique du monde accessible aux touristes.
Et le vertige, me direz-vous ? Il y avait tellement de monde dans notre cabine que nous n’avons pas eu le loisir de regarder le vide. C’était peut-être mieux comme ça…
Un survol unique !
En tout cas, l’ascension de l’Aiguille du Midi en téléphérique est en soi une expérience inoubliable. On survole des parois rocheuses puis glacées de plusieurs centaines de mètres. L’univers de la haute montagne se déroule devant nos yeux, toujours plus grandiose.
L’approche de la gare sommitale se fait dans une dernière montée impressionnante car très raide. Nous surplombons le vide sur plusieurs centaines de mètres.
L’Aiguille du Midi, 3842 mètres d’altitude !
La gare supérieure (ou amont) de l’Aiguille du Midi est située en contrebas de l’aiguille proprement dite, à 3777 m d’altitude.
Il s’agit d’une monstrueuse structure futuriste posée sur le socle d’un gros pinnacle rocheux qui comprend en réalité trois pitons de granit :
- Le Piton Nord accueille la gare sommitale du téléphérique de l’Aiguille du Midi.
- Le Piton Central, le plus haut et couronné d’un relais hertzien, est le point de départ des télécabines de la Vallée Blanque.
- Quant au Piton Est, plus sauvage, il est jusqu’à présent épargné de toute implantation touristique.
Sacrée Aiguille !
Car voyez-vous, l’Aiguille du Midi est un vrai paradoxe :
- Sa très haute altitude nous fait tutoyer les sommets alpins sauvages et déchiquetés.
- Et pourtant, c’est une véritable « fourmilière d’altitude » que l’on découvre, creusée en partie dans la roche pour bien abriter ses occupants.
Arrivés à 9h45, nous avons commencé notre visite dans des couloirs et terrasses désertés. Pour le gros de la troupe qui empruntait les téléphériques, le sommet n’est qu’une étape vers les sports de glisse !
Ainsi, l’Aiguille du Midi est le point de départ pour des nombreuses excursions à ski hors pistes ou à ski de randonnée dont la Voie des Trois Monts, empruntée pour l’ascension du Mont-Blanc.
Les touristes, eux, sont venus un peu plus tard, vers 10h30-11h. Pas une minute à perdre pour prendre des photos. Et ce n’est pas une question de touristes (seulement !), mais de météo.
La météo parfois capricieuse
Car, par expérience, je sais que celle-ci peut-être capricieuse. Malgré le beau temps ensoleillé annoncé par Météo-France, des petits nuages se formaient ici et là. Pour avoir une météo fiable, rien de mieux que de consulter les prévisions en station. C’est surtout l’après-midi que les choses se gâtent.
A 10h du matin, on avait encore le temps devant nous, mais fallait pas traîner si on projetait d’enchaîner une visite à la Mer de Glace.
L’Aiguille du Midi : véritable forteresse d’altitude !
La structure bâtie est peut-être monstrueuse… mais elle se révèle être une véritable prouesse technique. Avec ses couloirs creusés dans le granit, ses salles d’expo, sa passerelle et ses terrasses panoramiques, il est normal que cette forteresse des hauteurs plaise autant aux enfants qu’aux adultes.
Tout là-haut, on pourrait y passer des heures… car, à part la vue spectaculaire sur le massif du Mont-Blanc, l’Aiguille du Midi compte plusieurs attractions. Petite visite guidée…
Plan de la station
Rien de tel qu’un plan de la station pour se repérer. Il y a tant de galeries et de salles qu’on peut se sentir un peu désorientés.
Le Piton Nord : la gare sommitale du téléphérique
Le Piton Nord abrite un restaurant, un des plus hauts d’Europe, le 3842 Restaurant. Vous y trouverez une boutique de souvenirs bien achalandée et ouverte toute l’année.
L’espace Histoire
Le Piton Nord abrite un intéressant espace Histoire qui relate la construction du téléphérique. Généralement, on découvre cet espace en terminant sa visite, en redescendant vers le départ du téléphérique sur Chamonix.
La terrasse extérieure du Piton Nord par les escaliers Aravis
Une fois sortis du téléphérique, on peut prendre les escaliers métalliques extérieurs dits « Escaliers Aravis » vers la terrasse extérieure.
Elle permet d’avoir une vue splendide sur Chamonix et sa vallée, les Aiguilles Rouges en face et, côté sud, la majestueuse cime meringuée du mont Blanc ! Et, juste devant nous, la pointe de l’Aiguille du Midi coiffée d’une structure évoquant une fusée.
Redescendez par les Escaliers Aravis pour une (petite) expérience du vide.
La passerelle franchissant le vide
Vous voilà sur la passerelle qui relie les deux monticules rocheux de l’aiguille. Une fois dessus, on ne se rend pas compte de l’abîme qui est juste là, sous nos pieds !
Le Piton Central : dans l’antre de l’aiguille
De l’autre côté, on pénètre dans l’antre du piton central. De surprenantes galeries ont été creusées dans la roche pour que nous puissions en faire le tour. Incroyable !
L’ascenseur haut de 66 mètres
Nous suivons la direction vers l’ascenseur qui est censés nous propulser au pied de la fusée, sur la plus haute terrasse de l’aiguille.
Vu que nous étions parmi les premiers à prendre l’ascenseur, nous n’avons pas eu à faire la queue… mais j’imagine qu’il faut prendre son mal en patience lors des belles journées d’été !
La terrasse panoramique à 3842 m !
Lorsque les portes de l’ascenseur se sont ouvertes, nous en avons pris plein les yeux ! La vue, mais la vue est sublime. Tellement grandiose que j’en ai même oublié mon vertige !
Mais pour ça, nous avions un rappel de piqûre.
Car la terrasse s’ouvre sur un couloir aux parois vitrées qui annonce une expérience hors-du-commun : le pas dans le vide !
Le challenge du Pas dans le Vide
C’est certainement l’attraction-phare du site ! Ce petit « frisson » que l’on croit fait pour les touristes et puis c’est tout.
Mais on a beau être touriste, les sensations de vertige ne trompent pas.
Et c’est avec beaucoup de courage que Francis et moi avons accepté le challenge du pas dans le vide.
Le Pas dans le Vide, qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit tout simplement d’une pièce entièrement vitrée, suspendue au-dessus d’un vide de plus de 1000 mètres.
Avant d’y accéder, vous passerez dans un couloir aux parois et sol vitrés. Un avant-goût de ce qui vous attend un peu plus loin !
Posté à l’entrée pour prendre des photos, je prenais un certain plaisir à écouter les gens exhiber leur appréhension, comme cette dame à son mari :
- « Oooohhh… je sais pas si je vais pouvoir le faire. »
- « Bah non, tu vas y arriver. Il y a rien, là. »
- « Tu parles ! C’est facile à dire. J’ai le vertiiiiige ! »
Après une petite période d’adaptation, cette dame y est quand même arrivée. Le Pas dans le Vide, elle l’a fait !
Tout comme nous !
Plus haute attraction d’Europe !
Cette attraction exceptionnelle a été installée en 2013. On la surnomme « la plus haute attraction d’Europe » et, à près de 4000 m d’altitude, c’est tout à fait justifié !
Il va sans dire que l’installation de cette cage transparente n’a pas été de tout repos. Elle a duré trois ans. Cette prouesse technique comprend cinq panneaux de verre maintenus ensemble par un cadre métallique. La conception de la pièce vitrée devait prendre en compte les conditions extrêmes que rencontre le sommet en hiver comme en été. Des vents de 220 km/h, une variation de température de 60°C…
Comment prendre des photos du Pas dans le Vide ?
Pour des questions de sécurité, les visiteurs passent par un petit vestiaire avant d’accéder à la pièce vitrée. On vous donnera des patins à enfiler (sans avoir besoin d’ôter vos chaussures !). Un hôte prendra vos photos pour vous – une idée géniale car :
- vous avez les mains libres pour vivre l’expérience de cette attraction sensationnelle ?
- certains visiteurs ne prendront pas de selfies pendant des heures… alors que vous, vous attendez sagement votre tour, un point exaspéré ! ?
Un bon plan : vous pouvez prendre en photo la pièce vitrée à distance depuis la terrasse panoramique. Vous aurez des frissons pour ceux qui sont à l’intérieur !!
Zoom sur les sommets alpins
Retour à la terrasse avec les jumelles. Devant nous se profile une grande partie des Alpes. Françaises, mais aussi suisses et italiennes.
Grâce aux tables d’orientation, on peut donner des noms à plusieurs sommets. Certains sont des célébrités :
Les sommets acérés des Grandes Jorasses (4208 m):
La Dent du Géant (4013 m):
Le mont Rose (4634 m), point culminant de la Suisse :
Le Grand Combin, à gauche (4314 m) et le Cervin, à droite (4478 m) :
L’Aiguille Verte (4122 m):
La Vallée Blanche et au loin, les Alpes italiennes :
On touche des yeux le mont Blanc, si proche.
Juste en contrebas, une vue étonnante sur le piton Nord et la gare amont du téléphérique :
Chamonix et la Vallée de l’Arve. Au loin se profilent les Dents du Midi (Alpes suisses) :
Allez, un petit zoom sur Cham:
Les Aravis et, au loin, la ligne du Jura :
Photo similaire mais avec les sommets des Aravis émergeant des nuages :
Zoom sur la Pointe Percée (2752 m), point culminant de la chaîne des Aravis. Nous sommes 1000 mètres plus haut :
Vous voyez la ligne bleue foncée au milieu de la photo ? Il s’agit de la chaîne du Jura.
Le désert de Platé, curiosité géologique de Haute-Savoie :
Ces sommets alpins que nous ne verrons pas !
La masse neigeuse du mont Blanc nous empêche toutefois d’apercevoir les massifs français situés plein sud : la Vanoise, les Ecrins. On se consolera avec la chaîne des Aravis, la Tournette près d’Annecy et le Jura qui ferme l’horizon.
Mais la vue la plus spectaculaire est certainement celle de Chamonix, en contrebas. Un de ces clichés que j’ai longtemps souhaité prendre ! Allez, on se remet la photo pour se faire plaisir ?:
Une vue qui déchire, n’est-ce-pas ?
Une altitude record !
A la vue de ce spectacle, je me suis rappelé mes derniers « exploits » d’altitude.
Grâce aux remontées mécaniques, j’ai gravi le glacier du Mont de Lans dans le massif des Ecrins (3421 m), l’Aiguille Rouge aux Arcs (3227 m), le glacier de la Chiaupe au sommet de Bellecôte à La Plagne (3030 m)…
Jamais je n’avais été si haut de ma vie, les pieds sur terre. Pensez donc : 3842 m d’altitude !
- Presque aussi haut que le sommet du département de Savoie, la Grande Casse (3855 m).
- Plus haut que le point culminant des Pyrénées (Pic d’Aneto, 3404 m).
- Plus haut que le Top of Europe du Jungfraujoch en Suisse, réputé être la plus haute gare d’Europe (3454 m).
- Juste un brin plus haut que le point culminant des Alpes de Nouvelle-Zélande (Mont Cook, 3724 m).
- Un chouïa plus haut que le point culminant de l’Autriche (Grossglockner, 3798 m).
L’émetteur hertzien le plus haut de France !
Ce n’est pas une surprise. Le sommet du piton central de l’aiguille est coiffé d’un émetteur hertzien. Une sorte de fusée qui lui donne ce côté futuriste.
Il fallait prendre garde à ses pas sur la terrasse. Des plaques de verglas dues au gel de la nuit résistaient encore sur le sol, malgré un soleil abondant. Toutefois, y-a-pas à dire, l’Aiguille du Midi, c’est peut-être l’endroit le plus haut que vous pourrez atteindre sans porter de crampons !
Le tour de l’Aiguille du Midi
Ca peut paraître étonnant, mais on peut littéralement faire le tour de l’aiguille sans revenir sur ses pas.
Le musée de l’alpinisme
Une salle accueille l’Espace Vertical : le plus haut musée de l’alpinisme au monde. Objets, images, textes, vidéos et maquette interactive présentent les pratiques de l’alpinisme du 21e siècle dans le massif du Mont-Blanc.
La sortie Vallée Blanche
Grâce aux panneaux de direction, on trouve son chemin vers la sortie « Vallée Blanche » par un long couloir.
Bon, si vous êtes un touriste comme moi en visite à l’Aiguille du Midi, il y a peu de chance que vous devrez franchir la sortie « Vallée Blanche ». Et pourtant, je vous recommande d’aller jeter un œil à la « porte de sortie« . Juste pour voir les skieurs prendre le départ de leur excursion sur les glaciers de la Vallée Blanche. Ambiance sport d’hiver garantie !
La gare de la télécabine Panoramic Mont-Blanc
Au bout d’une galerie se trouve la gare amont de la télécabine Panoramic Mont-Blanc.
Il s’agit en fait d’un téléphérique qui relie l’Aiguille du Midi à la Pointe Helbronner pendant la saison estivale. La ligne que vous imaginez exceptionnel, survole la Vallée Blanche sur une distance 5093 mètres. Le parcours dure environ 35 minutes dans un décor majestueux : le mont Blanc, les glaciers et séracs, et au loin les Alpes suisses et italiennes. D’après le guide vert Michelin, ce serait un des plus beaux spectacles des Alpes.
La Pointe Helbronner (3566 m) marque la frontière franco-italienne. Le téléphérique Monte Bianco permet la descente côté italien vers Entrèves, près de Courmayeur.
Lors de notre visite, la télécabine n’était pas en service… mais nous espérons bien y revenir un jour pour traverser la mythique Vallée Blanche !
En route vers le Piton Est : le tunnel de glace et la terrasse Rébuffat
Juste après la gare de la télécabine, on parcourt une allée en terrasse avec vue plongeante sur la Vallée Blanche.
Puis un tunnel de glace.
Je prends des photos de l’endroit… un alpiniste italien me baragouine quelque chose.
Ah oui, j’ai compris. C’est un de ces endroits incontournables d’où l’on prend nécessairement une photo. Un « Montmartre » local quoi !
Bon, moi je ne connaissais pas, alors j’ai immortalisé le lieu sur ma pellicule (numérique !) avec l’œil d’un néophyte…
Une fois passé sous la voûte de glace, on monte quelques marches pour atteindre la terrasse Rébuffat près du Piton Est. Panorama époustouflant sur la Vallée Blanche et ses glaciers.
Le Tube
Le parcours autour de l’Aiguille du Midi passe ensuite par Le Tube. Il s’agit d’une galerie d’acier longue de 32 mètres et de 3,60 m de diamètre.
Depuis 2016, Le Tube est la solution au chaînon manquant pour faire le tour du sommet sans revenir sur ses pas.
L’espace et la terrasse Mont-Blanc
Le Tube débouche sur l’espace Mont-Blanc. Il s’agit d’une sorte de vaste couloir éclairé par d’immenses baies vitrées. L’endroit idéal pour admirer trois monts emblématiques : le mont du Tacul, le mont Maudit et le mont Blanc.
Pour le côté pratique, c’est ici que se trouvent les toilettes !
Le Palier Hypoxie et la terrasse Mont-Blanc
Prenez les escaliers pour accéder au palier Hypoxie. Cette sensation d’euphorie et d’essoufflement à la fois que j’ai éprouvé ? Rien de plus naturel. En haute altitude, la pesanteur y est légèrement réduite. La diminution de l’oxygène avec l’altitude provoque des effets sur l’organisme. C’est exactement ce que l’on vous explique à l’espace hypoxie !
Encore un petit effort avec les quelques marches qui vous restent à gravir… et puis voici la terrasse Mont-Blanc. Avec vue privilégiée sur le Toit de l’Europe, tout de blanc vêtu !
C’est là que j’ai rencontré mes premiers chocards à bec jaune. Ces oiseaux peuvent être aperçus en haute montagne jusqu’à 4 000 m d’altitude. Il n’est pas rare d’en rencontrer au sommet du mont Blanc.
C’est qu’ils sont si gourmands qu’ils accompagnent les alpinistes dans l’espoir de recevoir une miette de leur casse-croûte. Toutefois, il ne faut en aucun cas les nourrir car les petites bêtes sont… allergiques au gluten !
Retour à Chamonix
Avant de terminer la visite, juste un petit mot sur le retour à Chamonix.
La descente en téléphérique s’est avérée beaucoup plus impressionnante.
A l’heure à laquelle nous sommes descendus (11h30), il n’y avait personne dans notre cabine.
En regardant par les vitres, on a donc pu constater le fort dénivelé de la ligne tout en admirant le paysage.
Toutefois, une fois arrivés à Chamonix, quelques 2800 mètres plus bas, la descente rapide nous a laissé les oreilles un peu bourdonnantes.
Une gêne qui fut de courte durée…
Après une traversée du centre-ville de Chamonix, nous nous sommes dirigés vers une autre attraction emblématique de Chamonix-Mont-Blanc : le train de Montenvers et la Mer de Glace !
Le mont Blanc : attention à l’orthographe !
Moi-même, je me suis emmêlé les pinceaux. J’écrivais « Mont-Blanc » ou « mont Blanc » en fonction de mes humeurs. Et puis, j’ai appris qu’il existait une orthographe bien précise par rapport à tous ces Monts-Blancs. Je m’explique :
- quand on parle de la montagne seule : le mont Blanc (m minuscule à « mont » et sans tiret. Par contre, « B » majuscule),
- pour évoquer le massif : le massif du Mont-Blanc ou tout simplement, le Mont-Blanc (allez comprendre pourquoi tout est inversé !) Ainsi, le massif du Mont-Blanc culmine au mont Blanc,
- quant à la commune, c’est Chamonix-Mont-Blanc,
- mais il existe une autre commune de l’Hérault homonyme : Montblanc,
- l’une des premières sociétés de remontées mécaniques en France : la Compagnie du Mont-Blanc,
- pour le gâteau aux châtaignes et à la crème : le mont-blanc,
- par contre, la marque de crème dessert s’écrit: Mont Blanc,
- sinon, Montblanc est le fabricant allemand (pas français !) de stylos et de maroquinerie.
- BONUS ! Attention à ne pas confondre « Aiguille du Midi » avec « Pic du Midi (de Bigorre) » dans les Pyrénées. Culminant à 2876 m, il lui manque 1000 m pour atteindre l’altitude de notre Aiguille chamoniarde ! Le sommet, occupé par un célèbre observatoire, est accessible par téléphérique. Enfin, il existe 2 pics du midi dans les Pyrénées… N’oublions pas le Pic du Midi d’Ossau (2885 m) !
Bon, tout ça ne va pas nous empêcher d’apprécier les beaux paysages du Mont-Blanc (oui oui, je parle bien du massif !) tout en dégustant un délicieux mont-blanc 😉
Acheter son ticket
- Vous pouvez acheter un ticket Aller-Retour pour l’Aiguille du Midi au prix de 63 euros.
- Mais pour quelques euros de plus, je vous recommande le Mont-Blanc Multipass. C’est un pass journée ou séjour qui vous permet de circuler dans les remontées mécaniques ouvertes aux piétons dans la région de Chamonix.
- Il vous permet, par exemple, de gravir l’Aiguille du Midi et le Brévent, de monter à bord du train du Montenvers et du tramway du Mont-Blanc.
- Pour vous donner une idée : en été 2019, le pass se vendait au prix de 67 euros pour un jour, adulte 15-64 ans.
- Pendant les vacances scolaires d’été, il est conseillé de réserver sa place pour l’Aiguille du Midi.
- Attention : l’accès au site est interdit aux enfant de moins de 3 ans (et déconseillé aux moins de 5 ans). Et les animaux de compagnie ne sont pas autorisés à vous accompagner.
Toutes les infos ici pour en savoir plus !
Conseils pratiques pour se rendre à l’Aiguille du Midi
- Ne songez pas à redescendre à pied depuis l’Aiguille du Midi (à moins d’être un skieur !) La descente se fera par le téléphérique. Vous craignez le vertige ? Ecartez-vous des baies vitrées et placez-vous au centre de la cabine !
- N’oubliez pas de prendre quelques vêtements chauds (pull, écharpe). Même en été, les températures peuvent être basses et le sommet venteux, surtout le matin. Et prenez avec vous votre meilleure paire de lunettes de soleil !
- Vérifiez la météo locale avant d’entreprendre la montée à l’Aiguille. Il serait dommage d’arriver là-haut la tête perdue dans les nuages…
- Le téléphérique a une fréquence régulière (15-30 minutes selon affluence). Vous pourrez prendre votre temps pour visiter le site et ses attractions (2h en moyenne).
- Prenez avec vous une paire de jumelles. Tellement plus pratique pour admirer les montagnes françaises, suisses et italiennes !!
- Et bien sûr, l’appareil photo ou le smartphone pour selfie !!
- Les toilettes se situent au piton Nord (au-dessus de la gare du téléphérique) et au Piton Central (près de l’Espace Mont-Blanc).
- Avant de venir à Chamonix pour monter à l’Aiguille du Midi, vérifiez auparavant toutes les notifications sur le site web – en cas de mauvais temps, l’accès peut être fermé.
- Le téléphérique de l’Aiguille du Midi est ouvert tout le long de l’année (sauf fermeture annuelle début novembre à mi-décembre)
Où se garer ?
- Nous nous sommes garés au Parking Relais du Grépon à l’entrée de Chamonix (Payant). Idéalement situé car tout à côté de la gare du téléphérique. Une navette de bus (Le Grépon) vous amènera gratuitement au centre-ville. Il existe aussi des parkings gratuits limités à 24h de stationnement un peu éloigné du centre. Plus d’infos sur les parkings à Chamonix.
Autres liens pour en savoir plus :
- Mon article sur la montée à la Mer de Glace par le train du Montenvers
- La Compagnie du Mont-Blanc pour tout savoir sur les remontées mécaniques
- Le site de l’Office de Tourisme de Chamonix-Mont-Blanc
- L’article de Wikipedia sur le téléphérique de l’Aiguille du Midi
- Excellent article complet sur le téléphérique si vous souhaitez en savoir plus au niveau technique.
- Le reportage de l’émission Des Racines et des Ailes que vous pouvez visionner sur Youtube :
Mes articles sur le blog de French Moments. Ils sont rédigés en anglais mais si vous ne comprenez pas la langue de Shakespeare, vous pouvez toujours regarder les photos 🙂 :
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Je tiens à remercier la Compagnie du Mont-Blanc pour cette invitation à découvrir l’Aiguille du Midi. Ce fut une ascension inoubliable !